BNF : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb14976330x

Ledieu, Philippe (1803? – 18..)

« Charles-Antoine Ledieu[1]. Peintre et dessinateur de chevaux. 1794- 1875. Il entra à Saint-Cyr en 1811, fut nommé sous-lieutenant au 141e de ligne en 1813, lieutenant la même année; passé en 1814 au 73e devenu 85e, licencié en 1815. Il avait fait les campagnes de 1813 et 1814 à la Grande Armée. Il devint directeur du Mont de Piété. Ledieu était élève d’Horace Vernet, et c’est lui qui est représenté faisant des armes avec celui-ci dans le fameux tableau, popularisé par la gravure : L’Atelier du Peintre. Il a dessiné de nombreux chevaux nus ou montés, des portraits d’écuyers, etc.Il a illustré la 1re édition du Traité d’Équitation du Comte d’Aure (1834), la Vérité à cheval du Comte de Lancosme-Brèves (1843), la Notice sur les Chevaux comtois de Laborde (1843), etc. Le Journal des Haras a aussi publié beaucoup de ses dessins. Il a peint deux bons portraits équestres du Comte d’Aure dont un a été gravé par Moreau. Une belle épreuve de ce portrait se trouve au cabinet des Écuyers de l’École supérieure de guerre. Je possède aussi une jolie gravure à l’aqua-tinte, d’après un tableau de Ledieu, représentant Pellier oncle (Louis-Charles Pellier) à cheval, aussi gravée par Moreau. Il a publié, chez Kœppelin, une suite d’environ[2] 20 lithographies grand in-f° à 1 teinte, représentant les différents épisodes d’une chasse à courre. Sous le titre de chaque planche se trouve une ligne de musique reproduisant la fanfare qui se rapporte au sujet représenté. Dans cette suite, devenue très rare, Ledieu a rendu avec bonheur et vérité le type du beau hunter étoffé. Les chevaux, et surtout les cavaliers des planches du Traité d’Équitation du Comte d’Aure sont médiocrement dessinés, mais les progrès de cet artiste ont été constants, et ses œuvres postérieures sont loin d’être sans mérite au point de vue spécial de la représentation du cheval. » Mennessier de La Lance (1915-1921)


1.Ses dessins sont signés Phil. Ledieu, et Bellier de la Chavignerie, qui d’ailleurs omet de dire qu’il était élève d’Horace Vernet, lui donne le prénom de Philippe. Sur les contrôles du 85e régiment de ligne, dans lequel M. Dayot dit qu’il a servi, le seul officier du nom de Ledieu qui y figure est prénommé Charles-Antoine. Les exemples sont sans doute nombreux de personnes habituellement connues sous un prénom qui ne figure pas sur leur état civil; néanmoins, je ne puis identifier avec une complète certitude Charles-Antoine Ledieu avec Philippe Ledieu.
2.Je dis « environ », parce que je ne suis pas certain que la suite que j’ai sous les yeux soit complète.