Qui était le tout premier cavalier?

On peut se demander qui a été le ou la première courageuse, le ou la première à faire ce grand geste fondamental pour l’histoire de l’homme ? Était-il chargé par son groupe d’observer ces petits chevaux pour les surveiller avant de les chasser ? A-t-il fait partie des artistes qui ont, pendant bien des années, dessiné, avec habileté, au charbon noirci, ce qu’ils voyaient sur une pierre, avant de reproduire l’ensemble sur les parois d’une grotte ? S’est-il ou elle occupée de traire les premières juments apprivoisées puis domestiquées ? A-t-il ou a-t-elle recueilli un jeune orphelin qu’elle s’est chargée de nourrir, avant qu’un lien indéfectible ne soit tissé et que le ou la jeune intrépide ose monter à califourchon sur son dos ?
Bien sûr, nous n’avons aucun renseignement sur cette personne, et ni sur la manière dont cela s’est déroulé. On peut seulement supposer qu’il ou elle était peut-être d’origine caucasienne et qu’il ou elle aurait peut-être vécu vers il y a 4 200 ans si l’on suit les études dirigées publiées en 2021 par le paléogénéticien Ludovic Orlando qui ont précisé l’ère de la domestication du cheval moderne dans le nord de cette région, avant que cela ne se répandre à travers l’Asie et l’Europe toute entière. Pour parvenir à ce résultat, une équipe internationale de 162 scientifiques a rassemblé, séquencé et comparé 273 génomes de chevaux anciens dispersés à travers l’Eurasie.
Un article publié dans Le Monde du 3 mars 2023 relance le débat entre chercheurs sur la date de la domestication du cheval : « « Certains la font remonter au Ve millénaire avant notre ère, d’autres au IVe millénaire, d’autres au IIIe », explique Volker Heyd. À cette dispute savante, ce professeur d’archéologie à l’université d’Helsinki apporte un nouvel élément avec une étude internationale qu’il a dirigée et qui, publiée vendredi 3 mars dans Science Advances, assure que l’équitation était maîtrisée par la culture yamnaya il y a cinq mille ans.[…] »
En effet, cinq squelettes attribués ces éleveurs nomades originaire des steppes qui courent du nord de la mer Noire jusqu’à la mer Caspienne, révèlent des traces de pathologies que l’on retrouve chez les cavaliers. Mais ces traces du « syndrome du cavalier » auraient pu être provoquées par d’autres causes; puis ces ossements ont été trouvé en Europe centrale loin du berceau d’origine de ces éleveurs. Le débat scientifique n’est pas clos!

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