Chapitre premier
Origine du cheval
Comme nous l’avons vu déjà1 , le genre Cheval, ou Equus, renferme plusieurs espèces, tant fossiles que vivantes, parmi lesquelles se trouve rangé le cheval proprement dit (Equus caballus), qui comprend lui-même un certain nombre de races, les unes éteintes, les autres encore vivantes : telles les races arabe, percheronne, etc.
C’est à l’étude de ces races dans les temps historiques et préhistoriques que nous allons consacrer ce chapitre.
I. — Le Cheval dans les temps historiques
Bien que les auteurs ne soient pas encore près de s’entendre sur l’histoire des premiers âges du cheval, nous devons constater qu’un grand jour s’est fait sur cette difficile question.
Ce résultat est en grande partie dû à M. le vétérinaire Piètrement2 , qui a su profiter des données de la zoologie, de la paléontologie, de la philologie et de l’histoire pour reculer très loin les limites de nos connaissances en ce qui concerne l’origine du cheval.
Nous savons maintenant que l’Equus caballus existait déjà depuis p. 568bien des siècles à l’état domestique chez certains peuples, quand il fut introduit pour la première fois dans l’Arabie Heureuse, jadis considérée comme le berceau de toutes nos races chevalines.
Les Aryas, par exemple, ancêtres des Hindous, des Perses ou Iraniens, de la plupart des anciennes populations de l’Asie Mineure, et de l’immense majorité des peuples de l’Europe actuelle, ont originairement soumis et utilisé une race de chevaux indigènes dans l’Asie centrale, à une époque antérieure à l’an 19000 avant J.-C.
Les Scythes ou Touraniens, de leur côté, ont très anciennement possédé le cheval ; ils paraissent même l’avoir domestiqué à une époque aussi reculée que les Aryas.
C’est un fait démontré par l’histoire et accepté par la zoologie, dit M. Piètrement, que les Touraniens n’ont reçu leurs chevaux de personne, puisqu’au moment des premiers conflits qui eurent lieu entre les Touraniens et les Aryas, c’est-à-dire à l’origine des temps védiques, lors de la première migration des Aryas hors de leur berceau, ceux-ci rencontrèrent, sur les affluents supérieurs de l’Indus, une nation touranienne à laquelle ils donnèrent le nom de Dasyus, et qui était très riche en chevaux.
La Chine était originairement dépourvue de chevaux, et ce sont les Chinois qui les introduisirent dans cette contrée quand ils vinrent s’y établir, au plus tard vers l’an 3225 avant J.-C.
L’Égypte ne paraît pas non plus avoir possédé originairement le cheval, puisque, du temps de Sésostris, on ne le voit encore ni mentionné ni représenté dans les textes hiéroglyphiques, les peintures ou les bas-reliefs conservés sur les hypogées ou tombeaux de cette époque. D’après M. Piètrement, il y fut introduit et naturalisé lors de l’invasion et de l’occupation du pays par les Pasteurs, Hyksos ou Khétos, arrivés du nord de la Palestine et du bassin de l’Oronte, région couverte de chevaux dès la plus haute antiquité (2898-1599 avant J.-C). À partir de cette époque, en effet, les textes hiéroglyphiques, les peintures (fig. 156 du texte) et les sculptures démontrent que les chevaux et les chars de guerre jouent le principal rôle dans les armées égyptiennes3 .
p. 569Malgré leur séjour prolongé en Palestine, pays qui était alors et depuis longtemps couvert de chevaux, les Hébreux eux-mêmes n’ont adopté l’usage de ces animaux que sous les règnes de David et surtout de Salomon ; jusqu’à l’époque de ces rois, ils ont exterminé les chevaux qu’ils ont rencontrés, d’abord dans les cantons de la Palestine qu’ils ont conquis, puis chez les ennemis qu’ils ont vaincus ; et cela était la conséquence d’une loi religieuse de Moïse, qui est tombée en désuétude seulement à l’époque où le régime théocratique a été remplacé par le gouvernement des rois.
Quant aux Assyriens et aux Phéniciens, ils ont possédé le cheval dès la plus haute antiquité, et si la date ne peut en être déterminée, il est néanmoins certain qu’elle est antérieure à celle de l’utilisation de cet animal par les Arabes péninsulaires, par les Hébreux et même par les Égyptiens.
Fig. 156. — Fragment d’une peinture murale dans un temple égyptien
Il s’ensuit qu’en considérant le cheval arabe comme le cheval primitifp. 570 et en lui assignant l’Arabie Heureuse comme centre d’origine, on s’est sensiblement éloigné de la vérité, puisque cette contrée ne le reçut qu’environ 180 siècles après qu’il était déjà domestiqué au plateau central de l’Asie.
Il ne faut pas en conclure, toutefois, que partout, excepté chez les Aryas et les Touraniens, le cheval était absent avant la date à laquelle il a été utilisé ; car, alors, on serait obligé d’admettre que tous les chevaux qui peuplent actuellement le globe ne sont que les descendants des chevaux asiatiques, transportés sur toute la terre par les migrations des Touraniens et des Aryas, ce qui nous paraît rien moins que démontré.
La vérité est, d’après M. Piètrement, qu’au delà de son centre d’irradiation, la population chevaline asiatique s’est implantée de toutes pièces dans certaines contrées initialement dépourvues de chevaux, tandis qu’en différents endroits elle a tout simplement exercé une influence plus ou moins considérable sur les races équestres qu’elle a pu rencontrer lors de son arrivée.
En ce qui concerne l’Europe occidentale, par exemple, où l’utilisation du cheval domestique paraît avoir été synchronique de celle du bronze, il est bien démontré que les Aryas y introduisirent le cheval et le bronze dès une époque très ancienne ; mais rien ne prouve qu’ils n’y ont pas dès lors trouvé ce métal et cet animal déjà en usage chez les peuplades qui les y avaient précédés ; rien ne prouve, enfin, qu’ils n’ont pas dompté et croisé avec leurs chevaux asiatiques ceux qui étaient naturels à l’Europe et qui paraissent n’avoir jamais cessé de l’habiter depuis l’âge du grand ours des cavernes.
Nous disons « qui paraissent », car on ne connaît absolument rien de l’histoire des races chevalines européennes dans la haute antiquité, ces races habitant des contrées dont la civilisation est relativement récente, et qui sont dépourvues de très anciens documents historiques et archéologiques.
Dans l’état actuel de nos connaissances, il n’est pas possible de reconstruire l’histoire des premiers âges du cheval domestique en Europe au-delà des Proto-Grecs.
Or, il paraît certain que ceux-ci n’ont pas trouvé de chevaux quand ils vinrent s’établir en Grèce4 .
p. 571Ces animaux ont dû y être importés de l’Asie-Mineure par les Scythes5 ; on dit même qu’à l’arrivée de ceux-ci en Thrace, les habitants furent si effrayés qu’ils crurent que l’homme et l’animal ne formaient qu’un seul corps : l’on assure même que c’est là l’origine de la fable des Centaures. On sait, d’ailleurs, que les Mexicains eurent les mêmes craintes et commirent la même méprise lorsqu’ils virent pour la première fois les cavaliers espagnols que Cortès lança contre eux. Quoi qu’il en soit, la domestication du cheval en Grèce est antérieure aux temps héroïques, puisque Homère6 parle des nombreux haras possédés par Priam.
Quant aux autres races chevalines européennes, la seule chose sur laquelle on ait pu s’appuyer pour déterminer leurs lieux d’origine est la connaissance de leurs aires géographiques actuelles. Or, d’après M. Sanson7 , qui a spécialement étudié la question, les races chevalines de l’Europe occidentale résultent de la domestication sur place, à une époque qu’il est impossible de déterminer exactement, des races quaternaires de cette région ; tandis que la plupart de celles de l’Europe méridionale sont d’origine asiatique et datent des migrations successives des diverses populations aryennes. ,
Les chevaux de ces populations rencontrèrent ou non un cheval autochthone et exercèrent sur celui-ci une influence plus ou moins considérable ou s’implantèrent dans les contrées dépourvues de races chevalines à leur arrivée.
Puis, par suite d’autres mouvements de peuples qui se produisirent successivement et à des époques plus rapprochées de nous, tels que l’invasion des barbares, les croisades, etc., les chevaux autochthones et d’importation, de même que ceux résultant du croisement de ces deux types, durent éprouver quelques modifications plus ou moins sensibles et même disparaître de certaines contrées, comme nous essayerons de le mettre en évidence en parlant des races chevalines qui ont successivement peuplé la péninsule italique.
En ce qui concerne les États Barbaresques, on admet qu’il existait p. 572des chevaux au nord du Sahara au moins 2000 avant Jésus-Christ, à l’époque où les Sémites (Cananéens et Arabes) y fondèrent des établissements, et peut-être antérieurement, du temps des Berbères. Il est même possible qu’il y eut là, comme nous le verrons plus loin, une race aborigène.
Tout le monde sait, d’un autre côté, que les chevaux numides jouissaient d’une grande célébrité comme beauté, énergie et rapidité, et que le cheval était devenu le symbole de Carthage.
Bien qu’il y ait, en Amérique, des traces paléontologiques de l’existence ancienne du cheval, il est presque hors de doute que la présence des chevaux domestiques actuels dans les deux Amériques n’est pas antérieure à la conquête de ces régions par les Espagnols, puisque ceux-ci ne les rencontrèrent pas à leur arrivée dans le pays.
C’est à une date moins ancienne encore que le cheval a été introduit en Australie.
Nous constatons, en somme, que les races chevalines dites orientales et celles de l’Europe occidentale paraissent peupler à elles seules toute la surface du globe.
Les premières, de beaucoup les plus nombreuses, sont représentées par les races aryenne8 et mongolique ou tour antenne9 ; d’où M. Piètrement propose d’appeler Equus caballus aryanus la race aryenne, dite arabe, à front plat et à chanfrein droit, et de désigner sous le nom Equus caballus mongolicus la race touranienne ou mongolique, dite dongolâwi ou turcomane, à front bombé et chanfrein busqué.
Quant aux races de l’Europe occidentale, les auteurs ne s’entendent encore ici ni sur leur nombre ni sur leurs caractères. Toutefois, M. Sanson en admet six : les races irlandaise (Equus caballus hibernicus), britannique (E. C. britannicus), germanique (E. C. germanicus), frisonne (E. C. frishis), belge (E. C. belgius), séquanaise (E. C. sequanius).
II. — Le Cheval dans les temps préhistoriques
Grâce aux documents historiques laissés par les antiques civilisations de l’Orient, nous avons pu retrouver des traces de la domestication p. 573du cheval à une époque antérieure à notre ère de près de 200 siècles.
Voyons maintenant s’il nous est possible de remonter plus haut encore vers les premiers âges du cheval.
L’histoire nous faisant ici défaut, nous sommes obligé de recourir à la paléontologie. Or, celle-ci démontre qu’il existait à peu près partout des représentants de l’Equus caballus pendant la période quaternaire : en Europe, en Amérique et même en Asie.
Toutefois, pas plus que le cheval aryen, le cheval quaternaire ne peut être considéré comme étant le prototype, la souche de l’Equus caballus ; car si la paléontologie n’a pas encore reconnu ce prototype, elle prouve néanmoins que les races qui en sont dérivées existaient déjà à une époque assez reculée de la période quaternaire ; si, d’autre part, elle n’a pu, jusque-là, nous montrer le cheval proprement dit dans les terrains tertiaires, elle nous a signalé, par contre, plusieurs débris fossiles du genre Equus dans les terrains pliocènes ou tertiaires supérieurs et même miocènes ou tertiaires inférieurs ; tels les débris de l’Equus sivalensis. C’est donc, selon toute probabilité, dans les terrains supérieurs ou inférieurs qu’on aura des chances de rencontrer la souche de l’Equus caballus.
Nous avons fait remarquer précédemment que certaines contrées ne possèdent pas de races chevalines propres, que, d’après différents documents historiques, plusieurs de ces contrées étaient dépourvues de chevaux avant l’importation des types asiatiques ; nous avons vu, d’autre part, qu’on avait trouvé partout des représentants quaternaires de l’Equus caballus, aussi bien dans les pays qui paraissent n’avoir jamais cessé de posséder le cheval depuis les premiers temps de la période quaternaire, que dans ceux où son absence à un moment donné est enregistrée par l’histoire. Partant de là, on est obligé d’admettre que certaines races chevalines ont disparu du globe ; c’est là, d’ailleurs, un fait indéniable depuis les travaux de Pallas, de Lamark, de Cuvier et des paléontologistes plus récents.
Pour montrer que, depuis le commencement de l’époque quaternaire, le genre Equus a été décimé comme tant d’autres genres, il suffit de citer, parmi ses anciennes espèces, l’Equus neogœus, l’Equus Devillei, l’Equus curvidens, l’Equus plicidens, etc., dont on ne retrouve plus les débris, ni dans les gisements de l’âge du renne, ni dans ceux des âges plus récents.
p. 574Il nous reste à rechercher quelles sont les races chevalines qui ont ou qui paraissent avoir disparu :
Nous avons d’abord la race chevaline quaternaire de l’Amérique septentrionale, dont la disparition ne paraît guère douteuse si l’on tient compte de ce fait que les Espagnols ne rencontrèrent pas de chevaux dans le pays lorsqu’ils y arrivèrent.
La paléontologie des États Barbaresques nous fournit aussi la preuve de la disparition d’une race chevaline dans ces contrées. On y a trouvé, en effet, de os quaternaires d’âne et d’une race chevaline remarquable par la finesse de ses extrémités. Or, celle-ci s’est évidemment éteinte, la population chevaline actuelle des États Barbaresques étant exclusivement composée, d’après M. Sanson10 , de sujets appartenant aux trois races dongolâwi, arabe et allemande.
Dans la Péninsule Hispanique, de même que dans les départements français situés au sud du bassin de la Loire, nous constatons encore la disparition de plusieurs races chevalines, puisqu’on y a trouvé des ossements quaternaires d’Equus caballus et que tous les chevaux qui foulent aujourd’hui leur sol appartiennent aux deux races d’origine orientale.
Dans la Péninsule Italique on a également trouvé de nombreux débris quaternaires d’une race chevaline depuis longtemps disparue, puisqu’on ne rencontre plus aujourd’hui de chevaux propres à l’Italie et que la race allemande, d’après M. Sanson, la peuple exclusivement11 .
Enfin, la Pologne, la Russie, la Bohème, l’Hongrie, etc., sont elles-mêmes exclusivement occupées aujourd’hui par des chevaux d’origine asiatique. Or, comme on a trouvé des ossements quaternaires d’Equus caballus dans le bassin du Danube, il est probable que, là encore, il y a eu disparition d’une race chevaline quaternaire.
Est-il possible de déterminer l’époque à laquelle sont disparus les p. 575chevaux des régions actuellement dépourvues de races propres ? En ce qui concerne la région située au sud du bassin de la Loire, les débris de ces chevaux, dit M. Piètrement, ont été retrouvés en place, non seulement dans les dépôts ossifères de l’âge du renne, mais aussi dans d’autres plus récents qui sont caractérisés par l’usage des armes en pierre polie dans nos contrées, et par la retraite de l’aurochs en Suisse et vers le nord.
Il s’ensuit que les races chevalines quaternaires de nos départements méridionaux paraissent s’être éteintes vers la fin de l’âge de la pierre polie, c’est-à-dire un peu avant ou lors de l’arrivée des plus anciennes migrations aryennes en Occident, migrations qui ont introduit dans nos contrées l’usage du bronze et les chevaux orientaux, lesquels y furent dès lors définitivement naturalisés.
Il est évident, d’un autre côté, que l’homme existait en même temps que les représentants du genre Equus, dès l’époque tertiaire.
Les preuves deviennent surtout nombreuses et incontestables, sur les rapports de l’homme avec diverses races de chevaux, pendant toute la durée de l’époque quaternaire.
La paléontologie prouve, en outre, que le cheval, du moins en Europe, a été chassé, tué et mangé par l’homme quaternaire de cette contrée, avant d’être réduit en domesticité, depuis le commencement de la période quaternaire jusqu’à l’époque de l’âge de bronze, c’est-à-dire pendant un laps de temps qui ne paraît pas pouvoir être évalué à moins de 300,000 ans.
Dans un remarquable mémoire sur les chevaux quaternaires de la station de Solutré, qui appartient à l’âge de la pierre taillée et où l’on a trouvé un tel amas d’ossements fossiles de chevaux qu’on a pu les considérer comme ayant appartenu à 50,000 et même à 100,000 sujets, M. Toussaint, de l’École vétérinaire de Lyon12 , déclare bien que ces chevaux ne vivaient point à l’état sauvage et qu’ils étaient déjà réduits en domesticité. Mais, se plaçant chacun à un point de vue différent, MM. Sanson et Piètrement ont successivement démontré le contraire , 13 . ,
1 | |
2 | Piètrement, Les chevaux dans les temps historiques et préhistoriques. Paris, 1882. |
3 | On a bien essayé de prouver que les chevaux dongolâwi ou nubiens existaient originairement dans la vallée du Nil ; on a même prétendu qu’il avait été trouvé, dans ce pays, des ossements fossiles du cheval. Mais ces faits sont loin d’être démontrés. Et d’ailleurs, aurait-il réellement existé des chevaux quaternaires nilotiques, que l’on ne pourrait pas dire s’ils sont la souche de la race dongolàwi, puisqu’on ne connaît pas les caractères spécifiques de leurs ossements. |
4 | La légende de Neptune produisant le cheval du sein des eaux, lors de la fondation d’Athènes, pour disputer à Minerve l’honneur de donner son nom à cette ville, semble témoigner, en effet, de l’origine étrangère du cheval pour la Grèce. |
5 | On sait que les Scythes, aujourd’hui les Tartares, passent pour avoir inventé l’art de monter à cheval. |
6 | Homère, Iliade. |
7 | Migrations des animaux domestiques et Traité de zootechnie. Paris, 1878. , |
8 | Equus caballus asiaticus de M. Sanson. |
9 | E. C. africanus de M. Sanson, dont le lieu d’origine, d’après lui, serait l’Éthiopie. |
10 | |
11 | Ici, nous devons signaler un fait zoologique particulièrement intéressant : Jusqu’au commencement du cinquième siècle de notre ère, et depuis plus de 2000 ans, l’Italie était peuplée de chevaux orientaux introduits par les migrations successives de divers peuples aryens. Mais, dès les premières années du cinquième siècle commencent les invasions de l’Italie par les Visigoths, les Hérules, les Ostrogoths, les Lombards, et leurs chevaux allemands s’impatronisent si bien sur le sol italien qu’ils finissent par anéantir une population chevaline nombreuse et naturalisée depuis plus de vingt siècles. |
12 | Recueil de médecine vétérinaire, 6e série, t. I, 1874. , |
13 | Bulletin de la Société d’anthropologie de Paris, 2e série, t. IX, 1874. , |