Bibliothèque mondiale du cheval

La grande histoire du mulet / GUÉNON Adolphe, 1999
La grande histoire du mulet — le mulet intime — écrit par Adolphe Guénon en 1899; rééd. par Jacques Clouteau en 1999. / GUÉNON Adolphe et CLOUTEAU Jacques
: Les Sables d’Olonne , Les éditions du Vieux Crayon, 1999
: précédemment paru sous le titre Le mulet intime Châlons-sur Marne, Imp. de l’Union, 1899)
: 1 vol.
: 175 p.
: 22 cm
: couv. ill., [16] p. de planches
Français
EAN 9782950848659

: Elevage / Ânes, mules et baudets

« Publié pour la première fois en 1899 sous le titre Le mulet intime , ce livre est un hommage au mulet, cet animal si peu considéré à l’époque. Pourquoi ré-éditer un livre vieux d’un siècle ? Les informations contenues dans l’édition originale ne sont-elles pas devenues obsolètes ? Eh bien non... Tout au contraire, le témoignage apporté par Adolphe Guénon, vétérinaire dans l’armée française, nous permet de mieux comprendre la caractère de cet animal surprenant. En son temps, cet ami des animaux rétablissait la vérité sur le mulet, tout comme aujourd’hui, en 1999, des associations le font pour l’âne. L’armée utilisait alors pour ses besoins des milliers de mulets. 1899 : voici un siècle était imprimée la première édition d’un livre à la gloire du mulet. Adolphe Guénon, officier vétérinaire dans l’armée française, décidait par cet ouvrage de redonner au mulet ses lettres de noblesse. En vingt ans de carrière, il avait appris à connaître et aimer cet animal, et pu faire des comparaisons entre le cheval et le mulet, pas toujours à la gloire du premier... Il avait discuté avec ses collègues revenant des colonies, et lu les rapports sur le corps expéditionnaire à Madagascar, en Algérie et au Tonkin. Il avait assisté aux manoeuvres alpines, et constaté la sûreté du pied des mulets pourtant lourdement chargés. C’était l’époque où la France achevait de conquérir son empire colonial, avec une armée dont tous les moyens de communication terrestre dépendaient des animaux. En Afrique, en Indochine, c’étaient les mulets qui avaient permis aux soldats de parvenir au cur de régions sauvages et montagneuses. En 1899, l’opinion de Guénon est faite : il n’y a pas meilleure monture, ni plus solide porteur que le mulet. C’est en outre un animal intelligent, sobre, et fidèle. 1999 : il était temps de rendre hommage à Adolphe Guénon, un homme exceptionnel, qui a eu le culot de prétendre que le mulet, cet hybride, ce mal-aimé, était de loin supérieur au cheval, auquel pourtant d’autres avaient consacré une si nombreuse littérature... » Présentation de l’éditeur (1999)

« Un siècle sépare la première édition du livre d’Alphonse Guénon à la gloire du mulet, alors intitulé le mulet intime , et sa réédition "dépoussiérée" rendue possible grâce à l’initiative acharnée et passionnée de Jacques Clouteau. Ce globe-trotteur écrivain souhaite rendre un profond hommage à "un homme exceptionnel qui a eu le culot de prétendre que le mulet, cet hybride mal-aimé était de loin supérieur au cheval". L’intelligence et l’opiniâtreté souvent interprétées à tort comme de l’obstination ont valu au mulet d’être utilisé par milliers dans l’armée française au début du siècle. En vingt ans de carrière passés dans l’armée française comme officier vétérinaire, Alphonse Guénon apprit à connaître cet animal, notamment au cours d’expéditions, pu le comparer au cheval et se découvrît une passion pour cet hybride. C’est pour lui rendre ses lettres de noblesse et le réhabiliter qu’il a entrepris d’éclairer les esprits railleurs par la rédaction de ce livre. Il y témoigne des qualités qui définissent son "beau caractère" et une personnalité sobre et "débrouillarde" en de nombreuses circonstances (reliefs montagneux et passages de rivières en Asie) et sous différentes latitudes (Madagascar, Algérie, Tonkin), exemples et photographies d’époque à l’appui.
On peut se demander si les préjugés dont il est affublé ne seraient pas plutôt l’objet d’une projection de l’homme sur l’animal, faute de ne pas chercher à mieux le comprendre et le connaître ? Le proverbe ne dit-il pas "tel maître, tel mulet" ? Cet ardent plaidoyer met à bas les prétendus défauts (rétivité, méchanceté, entêtement et vanité) et révélera sans aucun doute à bien des lecteurs, agréablement surpris espérons-le, beaucoup de vérité sur les faits et gestes du mulet. » IFCE