La vie de Boehme
Le premier, Martin est un hippiatre allemand à la vie quelque peu aventureuse. Le second, Michael, n’est peut-être que le fruit de l’imagination d’un libraire qui souhaitait capitaliser sur le succès du premier. Et le dernier, Carl-Ludwig, était un vétérinaire-homéopathe.
Martin Boehme ou Böhme (1562?-1636?) est devenu palefrenier à quinze ans aux Pays-Bas pour le colonel S. von Kurtzbach, s’y est formé à l’hippiatrie, puis a rejoint la Hongrie, avant de s’enrôler en tant que maréchal auprès des Allemands, puis se fait capturer et reste esclave à Constantinople pendant deux ans, avant d’être embarqué sur une galère dont il s’échappe à la nage; de là il rejoint son régiment et part faire campagne dans divers pays de l’Europe centrale… Toute cette vie aventureuse sert de préambule à son livre d’hippiatrie parue en 1618, Ein Neu Buch, von bewehrten RoßArtzeneyen . Mais son recueil forme une compilation de mauvaises recettes et de notions sommaires d’hippologie. Une des deux gravures représente un cheval avec les différents endroits où l’on peut le saigner et l’autre plusieurs instruments chirurgicaux. Est-ce que la narration rocambolesque de la vie de l’auteur ou la simplicité de ses recettes qui plut à ses lecteurs ? Ce livre, bon marché, rencontrera un très grand succès et eu de très nombreuses éditions, la dernière datant de 1710.
Michael Böhme (16..?-17..?) ne serait peut-être qu’une invention d’un éditeur. C’est l’hypothèse posée par Schrader dans sa bibliographie. Comme il n’a pas trouvé d’informations sur lui, il suppose que le titre soit seulement le fruit d’une spéculation de l’éditeur. Son Kurtze doch bewährte Vieh-Artzney est également une compilation de remèdes pour le bétail sorti en 1697, puis réédité à Prenzlau en 1740.
Et le dernier, Carl Ludwig Böhm (1814-….) était un vétérinaire wurtembergeois, ayant étudié à Stuttgart. D’après Schrader, il a enseigné un temps à l’institut agricole de Hohenheim avant d’occuper un poste au haras du comte Erdödy zu Onod (Hongrie). Lui aussi a publié un livre généraliste de soin en 1849, et ensuite un livre sur l’homéopathie en 1856.
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