L’alezan à l’origine de la création des Beatles
Quel est le point commun entre le célèbre groupe de pop anglaise, un jeune jockey prometteur et un Pur sang ? Une course au scénario haletant :
2 juin 1954, la foule est amassée pour suivre le fameux derby d’Epsom. La reine Elizabeth II et Winston Churchill sont présents dans les tribunes pour admirer les favoris. Sous une météo très anglaise, un outsider se détache à l’extérieur du peloton des 22 chevaux avant le finish. Et ce Pur sang est américain, une première, il décroche facilement une magnifique victoire de deux longueurs, à une cote lucrative de 33 contre 1, propulsant l’élevage d’Outre-Atlantique et Lester Piggot, son talentueux jeune jockey, sur le devant de la scène hippique.
Ce cheval alezan, originaire du Kentucky, s’appelle Never say die et il vient de remplir les poches d’une certaine Mona Best. L’argent du pari lui permet d’ouvrir un café à Liverpool, le mythique Casbah Coffee Club. Et là, son fils, Peter Best, rencontrera des musiciens du coin, venus jouer leur premier concert, John Lennon, Paul McCartney et George Harrison… Il rejoindra leur groupe à la batterie en 1960, bien avant que Ringo Starr ne prenne la suite .
L’alezan, entrainé en Angleterre par Joseph Lawson, sous les couleurs du collectionneur d’art Robert Sterling Clark , aura une carrière très courte. Il entrera au haras dès la fin 1954 . Never say die s’éteindra en 1975 après une vie d’étalon bien remplie. Il reste un grand Sire en Angleterre et en Irlande, et a été enterré comme il se doit au National Stud à Newmarket. Lester Piggot, agé de dix-huit à l’époque, remportera encore huit autres Derby au cours de son impressionnante carrière. Le record est toujours à battre…
En savoir plus :
- Le livre consacré au cheval de James C. Nicholson
- Lester Piggot
- La course :