Les Courses, d’aujourd’hui à hier…

Comme moult secteurs, les courses de chevaux ont sérieusement pâti de la pandémie liée au Corona virus. Fermeture des hippodromes, et donc suspension des programmes de courses tant au trot qu’au galop, centres d’entraînement tournant au ralenti, écuries confinées et ce jusqu’au 11 mai 2020. Avec pour principale conséquence l’arrêt du jeu sur les courses, la prise de paris gérée par le PMU entraînant les difficultés de la presse hippique dont l’un des fleurons, Paris Turf accuse le coup.
Une machine bien huilée qui s’enraye. Une machine qui depuis la création du jockey club en 1833 (plat) et les prémices du Pari Mutuel Urbain (PMU) tel qu’on le connaît aujourd’hui (La loi du 2 juin 1891 consacre la mutualisation des paris conçue par Jérôme Oller mettant fin à l’arbitraire des bookmakers tel qu’il sévit encore en Grande Bretagne) a peu évolué en près de deux siècles, sauf peut-être sur un plan : la sincérité des courses et la morale qui les entourent.

C’est ce que nous apprend la lecture de l’ouvrage de Louis Baume, édité en 1895, titré Autour des Courses et sous titré Mœurs sportives . Oui, là peut être — et l’on s’en félicitera — les courses de chevaux seraient plus « propre » et le business qui les fait vivre, le pari itou !

En six chapitres l’auteur qui brosse le « portrait » du monde des courses à la fin du XIXe, consacre en effet deux longs chapitres au « milieu ». Le premier (livre III) s’intitule « Les fraudes » et le second (livre V) « La morale aux courses ». Et, dans chacun d’eux, Louis Baume tente d’aller au fond des choses et des travers. Descriptif, Baume  y fait usage d’une plume vive et acérée dans certains passages, au point que l’on puisse en déduire que ce passionné par la cause chevaline était libre d’écrire ce qu’il pensait n’appartenant donc probablement pas aux cercles concernés par l’avenir du cheval (politiques, économiques, sociaux) de l’époque. Le second livre commis par Louis Baume, Influence des Courses au trot sur la production chevaline en France , est moins critique mais témoigne d’une véritable connaissance du sujet, d’une passion pour les savoir-faire de la province et du souci qu’elle soit traitée à égal avec Paris. Rien de nouveau là, sous le soleil. Cette étude commise pour La Société des Agriculteur de France fut ainsi récompensée par le « Prix Agronomique » de la dite Société et republiée par celle-ci en 1913.

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