Chapitre premier
Caractères zoologiques, races, origine
1° Caractères zoologiques. — Compris en zoologie dans l’ordre des pachydermes (
Le cheval se distingue des autres pachydermes par la conformation de son pied, qui n’est pas divisé au bout et se termine par un doigt unique garni d’un seul sabot ; d’où les dénominations de solipèdes, d’onguiculés, de monodactyles, de sous lesquelles on comprend quelquefois encore les animaux du genre Equus.
Quant aux caractères qui différencient le cheval proprement dit des autres espèces du même genre, ils résident surtout dans la couleur plus uniforme de sa robe, dans sa queue garnie de poils dès sa base, dans sa taille plus grande, et enfin dans la beauté de ses formes.
2° Races. — Comme la plupart des espèces animales, l’Equus Caballus comprend un certain nombre de variétés ou de Races, dont nous dirons quelques mots plus loin (voy. IVe partie, pl. XV et XVI).
3° Origine. — Toutes les races chevalines étaient naguère encore p. 4considérées comme originaires de l’Arabie Heureuse ; mais on sait maintenant que certains peuples, les Aryas1 par exemple, possédaient déjà le cheval à l’état domestique depuis plus de 19,000 ans quand il fut définitivement introduit dans la péninsule Arabique.
D’un autre côté, la paléontologie prouve qu’il existait à peu près partout des représentants de l’Equus Caballus pendant la période quaternaire, c’est-à-dire à une époque remontant à environ 400,000 ans ; que certaines autres espèces du genre Equus, l’Equus fossilis, l’Equus plicidens, etc., etc., vivaient même aux époques tertiaire supérieure et tertiaire moyenne. D’où l’on a pu tirer cette conclusion que le prototype de l’Equus Caballus se rencontrera probablement dans les terrains tertiaires moyens.
Quoi qu’il en soit, on admet en général que, par le fait de certaines causes plus ou moins bien déterminées (phénomènes climatologiques et géologiques, migrations des peuples orientaux, etc.), les races chevalines actuelles de l’Orient et la plupart de celles du midi de l’Europe sont originaires de l’Asie centrale ; tandis que celles de l’Europe occidentale doivent être regardées comme résultant de la domestication sur place des vieilles races autochthones (races allemande, flamande, belge, percheronne, etc.).
Nous reviendrons sur cette question en parlant des races.
1 | Ancêtres des Hindous, des Perses ou Iraniens, de la plupart des anciennes populations de l’Asie-Mineure, et de l’immense majorité des peuples de l’Europe actuelle. |