Porter des couleurs, du chevalier au jockey
Quel cavalier n’a pas rêvé un jour de porter la veste bleue de l’équipe de France? Quel supporter ne s’est pas habillé avec du bleu ou une cocarde pour manifester son engagement ? Porter des couleurs a répond à un objectif simple: la marque colorée, visible de loin, permet d’incarner les ambitions d’un groupe lors d’une compétition et à ceux qui le soutiennent, un fort esprit d’appartenance.
La pratique n’est pas récente. On peut remonter au Moyen Âge, où l’on peignait les signes héraldiques d’une famille, d’un peuple ou d’une corporation, sur le bouclier, l’écu ou la cote d’armes. Ces signes colorés ou figuratifs se devaient d’être distinctifs et symboliques. L’emploi des casaques colorées que chaque jockey revêt pour marquer l’appartenance de sa monture à un propriétaire, est probablement une survivance de cet usage. Il ne faut pas oublier, qu’à l’origine, une casaque était un uniforme porté sur l’armure.
Un des registres armoriaux conservés à la Bibliothèque nationale de France, se trouve être le plus vieux livre recensé pour le moment à la Bibliothèque Mondiale du Cheval. Il s’agit de l’ Armorial de l’Europe et de la Toison d’or. Ce grand livre de portraits équestres est, sans nul doute, un des plus beaux manuscrits de la fin du Moyen Âge. Les portraits des chevaliers aux couleurs chatoyantes restent une vivante fraîcheur, la gouache n’a pas vieilli! Ce défilé coloré n’a rien à envier aux fêtes champêtres célébrés sur les hippodromes.
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