Les sports équestres aux JO de Paris 1924

Les VIIIe olympiades se sont déroulées à Paris en 1924, il y a pile cent ans. Le Rapport officiel du Comité olympique mentionne comment se sont structurées les épreuves équestres au fil des premières éditions : « En 1920, la Belgique remania le programme de 1912. Elle imposa un concours de dressage qui permit de mettre en valeur la qualité des vrais écuyers. Elle fit, dans le Championnat, une reprise de dressage plus simple et codifia la manière de juger les dressages, afin d'éviter certains errements qui s'étaient manifestés à Stockholm. Enfin, sur les instances du Baron de Coubertin, elle créa un concours de voltige de pied ferme et au galop. » Cette année-là, la Suède domina le dressage et l'Italie l'obstacle parmi les sept nations participantes. La voltige ne fut plus retenue par la suite.

Pour que cette édition voit les sports équestres prendre une extension attendue, avec dix-huit nations et pas moins de cent vingt-six chevaux, la France et la Suède s'étaient associées dès 1921, à la suite d'un congrès olympique international, pour former la Fédération équestre internationale. Et dès la fin de cette même année, sous la présidence du Baron du Teil, la toute jeune FEI établit les bases des trois disciplines modernes, le dressage, le complet avec ses trois épreuves (dressage, épreuve de fond et sauts d'obstacles) et le saut d'obstacles (avec un prix des Nations): la reprise de dressage fut simplifiée et ne comportait plus de changements de pied, l'épreuve de fond, réduite à une seule journée sans arrêt, devait se lancer sur une distance de 36 km dont 4 sur un steeple et 8 sur un cross et le CSO ne comportait que douze obstacles dont la hauteur ne devait pas excéder 1m40...

« L'organisation à Paris fut en tous points remarquable et le parcours de l'épreuve de fond du Championnat peut être cité comme le type parfait du genre; terrain ondulé et mouvement, sol des routes et sentier variés, steeple sur un des plus beaux hippodromes connus, cross accidentés et semé d'obstacles naturels à travers plaines et bois. Rien n'a manqué aux cavaliers pour mettre en valeur leur tact, leur connaissance du train et des forces de leurs chevaux. » Lit-on dans le compte-rendu.

Entre le 21 et le 27 juillet, presque 19 000 spectateurs assistèrent aux épreuves qui consacra une nouvelle fois la Suède comme le pays fort du moment (la France terminera 10e). Les places rapportèrent près de 100 000 Fr de l'époque. Le stade olympique de Colombes servi en très grande partie aux épreuves d'obstacles. Pour se faire, on y achemina et répandit 1500 m3 de sable en une nuit pour rendre la piste de gymnastique praticable pour les chevaux le lendemain. Un exploit !

 



Fonds iconographique du CNSOF [DIAPORAMA]  

 

JO Paris 1924 - plan de l'épreuve de fond du championnat équestre © CNSOFJO Paris 1924 - Plan du CSO © CNSOF

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