Johan Dejager, la fièvre du collectionneur
À notre connaissance, la plus belle collection de livres anciens, sur le cheval, appartenant à un collectionneur privé serait celle de Johan Dejager. Nous ne parlons pas ici de celles appartenant à des sociétés. Pour en juger, s’en convaincre et faute de la preuve du contraire (ce que la Bibliothèque Mondiale du Cheval serait ravie d’apprendre) il suffit de se pencher et d’ouvrir les 784 pages (230 x 320 mm papier 150 g), d’« Horsemanship »!
Imprimé en Slovénie par Koninlijke Brill-Hes & De Graaf, sous couverture cartonnée le tout ne pèse pas moins de 5,2 kg. Un beau bébé, fruit de la passion immodérée du collectionneur pour sa bibliothèque : Bibliotheca Hippologica .
Une quête d’une quinzaine d’années et, au bout du compte, plus de 300 ouvrages répertoriés, décortiqués, défilant par siècles, puis par pays : France (104 titres), Allemagne (97), Italie (90), Angleterre (37), Espagne et Portugal (23), Pays-Bas (14). Les descriptions des ouvrages sont précises, ainsi que les notices bibliographiques et les biographies des auteurs.
Johan Dejager signe l’introduction de son ouvrage. Quatre essais suivent, tous signés par des spécialistes. Elisabetta Deriu fait le point sur les connaissances équestres en Europe aux XVIe et XVIIe siècles. Bernard Clerc s’étend sur les travaux de médecine vétérinaire équine aux XVIIe et XVIIIe siècles ; Thierry d’Erceville s’intéresse au développement des cavaleries militaires aux XVIIe et XVIIIe siècles ; enfin Tim Clayton dépeint l’homme de cheval dans la peinture, le dessin et les estampes avec les artistes les plus remarquables de la période.
Une richesse et un travail hors normes dont Johan Dejager a accepté d’emblée de faire profiter la Bibliothèque Mondiale du Cheval. « Partager, transmettre la connaissance et partager la passion sont mes valeurs ». Et d’ajouter avec le recul, quatre ans après avoir publié « Horsemanship » : « Ce qui me fait le plus plaisir c’est que ce catalogue de ma collection soit aujourd’hui considéré comme une référence par les professionnels du secteur, lors du passage de livres exceptionnels, dans les ventes ou même lors de transactions privées, de cette façon je crois avoir atteint le but que je m’étais fixé ».
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