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Reglement du Roy sur les places que doivent occuper les Officiers des Troupes de sa Maison / Anonyme, 1724 | |||||||||
Reglement du Roy sur les places que doivent occuper les Officiers des Troupes de sa
Maison, près du Carrosse de Sa Majesté dans ses voyages. Du 11 Novembre 1724.
/ Anonyme
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Français |
« Cette discussion donne un curieux exemple du chatouilleux amour-propre des brillants cavaliers de la Garde du Roi quand il s’agissait de préséances ou de prérogatives et surtout de la faveur si recherchée — et parfois si utile - d’approcher le Roi.
Après le Sacre à Reims, les Gendarmes et Chevau-Légers prétendirent avoir le droit de se placer, comme les Gardes du Corps, à la Portière du carrosse royal pour le retour à Paris. Ceux-ci résistèrent énergiquement. Les Mousquetaires, souvent nommés dans les Mémoires des deux adversaires, et mis sur le même pied que les Gendarmes et les Chevau-Légers dans le Règlement du Roi ne semblent cependant pas avoir pris part à la querelle.
Ces Mémoires présentent un intérêt particulier parce qu’on y trouve, reproduits dans les marges, les Édits et Ordonnances qui réglaient le service compliqué de la Cavalerie de la Maison du Roi que chacun des adversaires invoquait en les interprétant à sa façon.
Le Roi — ou plutôt M. de Breteuil en son nom — arrangea le litige d’une manière assez plaisante par le Règlement du 11 Novembre 1724 cité plus haut : il n’y eut plus personne à la portière du carrosse royal « afin de laisser au Peuple la satisfaction de voir sa Majesté », mais la sécurité du Roi devait toujours être assurée dans ses voyages — on dirait maintenant dans ses déplacements — par la cavalerie de sa garde. Les Gardes du Corps durent se tenir à hauteur des roues de derrière, les Gendarmes, Chevau-Légers et Mousquetaires à hauteur de celles de devant. Le Règlement contient en outre les plus minutieux détails sur l’organisation de ce service. » Mennessier de La Lance (1915-1921)