La vétérine, une question de vocabulaire
L’usage des mots engendre parfois des querelles lorsqu’il veut répondre à une demande d’une partie de la société. Encore récemment, sans être franchement tranchée par l’Académie française, la féminisation des noms de métiers a déclenché maints commentaires et partis-pris engagés ou outragés, mais chacun reste libre d’employer une « autrice », « auteure » ou « auteur » pour désigner une femme écrivain.
La Révolution française n’a pas été avare de propositions parfois fantaisistes. Ainsi, un vétérinaire reconnu, Pierre Noyès, proposa en 1807 la création de deux termes pour rapprocher le vétérinaire du médecin et lever quelques ambiguités. Ainsi, la « vétérine » serait à même de désigner la médecine pour les animaux à la place de « médecine vétérinaire » ou « art vétérinaire », et le « vétérinaire » deviendrait le « vétérin ».
Mennessier rappela les réactions amusées que suscitèrent l’essai de Noyès : « Huzard fit à ce sujet, à l’Institut, un savant rapport inséré dans le Journal de Médecine de 1808, puis publié à part en 1810 et en 1816, dans lequel il donne l’étymologie des divers mots se rapportant aux soins et à la ferrure des chevaux et raille agréablement son confrère Noyés. »
- En savoir plus :
L’Essai sur le Vétérin et les réponses