Chapitre III
Membres
Les membres, au nombre de quatre, deux antérieurs et deux postérieurs, sont les appendices qui supportent le corps et le font mouvoir.
Chacun d’eux représente une colonne brisée en plusieurs rayons p. 509mobiles s’articulant les uns avec les autres, de manière à former des angles plus ou moins ouverts.
Les avantages de cette disposition sur la superposition verticale ayant été précédemment exposés dans nos généralités (Voy. Ire partie, chap. III, Appareil de la locomotion), le lecteur nous permettra de ne pas y revenir ici. Nous nous contenterons de faire observer que la configuration générale des membres permet de leur reconnaître une face externe, une face interne, une face antérieure, une face postérieure, une extrémité supérieure en rapport avec le tronc, et enfin une extrémité inférieure qui repose sur le sol.
§ I. Membres antérieurs.
Les membres antérieurs, de devant ou thoraciques, sont attachés à la partie antérieure des faces latérales de la poitrine, mais ne font pas corps avec le tronc, qui se trouve simplement suspendu entre leurs deux rayons supérieurs par une espèce de soupente musculaire que nous avons examinée dans le chapitre précédent, à propos de la face latérale du tronc.
On reconnaît un membre antérieur droit et un membre antérieur gauche, absolument symétriques ; chacun d’eux comprend, en outre, quatre régions principales qui sont, de haut en bas : l’épaule, dont le squelette est formé par un seul os, l’omoplate ; le bras, qui a également pour base osseuse un os unique, l’humérus ; l’avant-bras, dont cette même base osseuse comprend deux os, le radius et le cubitus ; enfin, le pied, qui se compose des os du carpe, du métacarpe, et de la région phalangienne.
I. - Membre antérieur (face externe)
(Pl. XI.)
Une fois la peau du membre antérieur enlevée, ainsi que le pannicule charnu, qui recouvre la face externe de l’épaule (Voy. IIIe partie, chap. II, § 2, I, Face latérale du tronc), nous rencontrons tout d’abord un feuillet aponévrotique enveloppant la plupart des muscles.
Formé de tissu fibreux blanc très résistant, ce feuillet envoie par sa face interne des cloisons qui pénètrent dans les interstices musculairesp. 510 et forment autour de chaque muscle des gaines contentives plus ou moins complètes.
En haut, dans la région de l’épaule, l’expansion ci-dessus constitue l’aponévrose scapulaire externe , qui se continue, en avant et en dedans, avec le feuillet fibreux recouvrant les muscles de la face interne du membre antérieur ; en arrière et en bas, par une membrane de plus en plus mince.
Dans la région de l’avant-bras, l’aponévrose précédente est remplacée par l’aponévrose anti-brachiale , laquelle s’étend de l’olécrâne et du côté interne du radius à l’extrémité inférieure du même os, en dedans et en dehors. Cette aponévrose représente une sorte de manchon très fort fixé solidement autour des muscles anti-brachiaux.
Les aponévroses scapulaire externe et anti-brachiale sont destinées à maintenir les muscles dans leur position et à les affermir pendant leur contraction. Elles servent même d’attaches à certains de ces muscles.
Comme ces expansions aponévrotiques se moulent absolument sur les parties qu’elles recouvrent, il est à remarquer que leur interposition entre la peau et les muscles superficiels n’empêche pas ceux-ci de faire relief extérieurement.
Il n’y a guère que dans la région supérieure du membre, recouverte par le pannicule charnu, où les reliefs musculaires soient peu apparents.
Maintenant que nous avons mis à nu l’ensemble des plans musculaires qui se groupent à la face externe du membre antérieur, il nous reste à examiner en particulier chacun de ces plans. Mais, auparavant, nous devons prévenir le lecteur que, pour cette étude, nous suivrons l’ordre de superposition adopté pour la figure 1 de la planche XI, les figures 2 et 3 pouvant être considérées, l’une comme la continuation, l’autre comme une annexe explicative de la figure 1.
C’est ainsi qu’arrivé au troisième plan de cette même figure 1, nous renverrons, pour la terminaison des muscles, des vaisseaux ou des nerfs qu’il comprend, au premier plan de la figure 2, qui en est la simple continuation dans les régions inférieures du membre.
De même, pour l’étude du sixième plan, le lecteur devra se reporter à la figure 1, au deuxième plan de la figure 2, et à la figure 3.
En somme, le troisième plan du texte correspond au troisième plan de p. 511la figure 1 et au premier plan de la figure 2 ; le sixième plan, au sixième plan de la figure 1, au deuxième plan de la figure 2, et à la figure 3.
Ces quelques considérations étaient indispensables pour que le lecteur pût nous suivre facilement dans nos descriptions.
I. — Premier plan
Muscles sus-épineux, sous-épineux et long adducteur du bras.
Situé au-dessous de la peau, du pannicule charnu et des enveloppes contentives dont nous venons de dire un mot, le premier plan occupe la face externe de l’épaule et comprend les muscles sus-épineux, sous-épineux, et long abducteur du bras.
1° Le sus-épineux (fig. 1, I, 1) est situé en dehors et en avant de la région scapulaire, dans la fosse sus-épineuse de l’omoplate, qu’il remplit complètement. Formé presque exclusivement de fibres charnues, ce muscle prend son insertion fixe sur le cartilage de prolongement de l’omoplate et dans la fosse sus-épineuse ; puis ses fibres se réunissent inférieurement en formant deux branches dont l’externe (2) gagne le trochiter, et l’interne le trochin (Voy. Humérus).
Extenseur de l’humérus, le sus-épineux joue encore le rôle d’un ligament énergique dans l’articulation de l’épaule avec le bras.
2° Le sous-épineux (fig. 1, I, 3), situé en arrière du précédent, dans la fosse sous-épineuse, prend son insertion fixe sur toute l’étendue de cette fosse, sur l’épine acromienne (Voy. Omoplate), sur le cartilage de prolongement du scapulum et à la face interne de l’aponévrose scapulaire. Il opère son insertion mobile sur l’humérus (trochiter) par deux branches terminales, l’une externe, l’autre interne.
Ce muscle agit comme abducteur et rotateur du bras en dehors.
3° Le long abducteur du bras (fig. 1, I, 4, 5) se compose de deux portions placées l’une au devant de l’autre.
La portion postérieure (5), la plus volumineuse, longe le bord postérieur du sous-épineux et prend son origine sur l’angle dorsal du scapulum. La portion antérieure (4) s’étend sur le sous-épineux, dont elle croise la direction, et procède de la tubérosité de l’épine de l’omoplate. Ces deux corps musculaires se terminent ensemble sur l’empreinte deltoïdienne de l’humérus.
Le long abducteur du bras agit comme le précédent. Il peut, en outre, p. 512fléchir l’humérus s’il se contracte en même temps que l’adducteur du bras (Voy. Membre antérieur, face interne).
II. — Deuxième plan
Muscles court adducteur du bras, gros et court extenseurs de l'avant-bras.
Recouvert en haut et en avant seulement par les muscles précédents, le deuxième plan n’est séparé de la peau, dans le reste de son étendue, que par le pannicule charnu et une légère couche fibreuse qui l’enveloppe immédiatement. Il comprend les muscles court abducteur du bras, gros extenseur et court extenseur de l’avant-bras.
1° Le court abducteur du bras (fig. 1, II, 4) longe le bord postérieur de l’omoplate, où il prend son attache fixe, et se termine sur l’humérus, au-dessus de l’empreinte deltoïdienne.
C’est encore un abducteur et un rotateur du bras en dehors.
2° Le gros extenseur de l’avant-bras (fig. 1, II, 1), qui représente la longue portion du triceps brachial de l’homme, est un muscle énorme occupant, avec le court extenseur, l’espace compris entre le bord postérieur de l’épaule et l’humérus.
De beaucoup le plus volumineux des muscles olécrâniens ou extenseurs de l’avant-bras1 , ce muscle forme à lui seul la plus grande partie de l’espace triangulaire que nous avons signalé en extérieur sous la dénomination de défaut de l’épaule (Voy. IIe partie, Épaule).
La masse charnue qui le constitue s’étend du bord postérieur du scapulum au sommet de l’olécrâne, sur lequel elle opère son insertion mobile par l’intermédiaire d’un gros tendon (3) qui occupe l’angle postéro-inférieur du triangle que le muscle représente. Sa face externe est recouverte par une légère couche fibreuse qui sépare le muscle du pannicule charnu.
C’est un puissant extenseur de l’avant-bras.
3° Le court extenseur de l’avant-bras (fig. 1, II, 2) est situé entre l’humérus et le bord inférieur du muscle précédent. Il se dirige obliquement en bas et en arrière, de la ligne courbe qui part de l’empreinte p. 513deltoïdienne pour aller rejoindre la base de la tête articulaire de l’humérus, sur l’olécrâne, où il opère son insertion mobile (3).
C’est également un extenseur de l’avant-bras.
III. — Troisième plan
Muscles extenseurs du métacarpe et des phalanges, et fléchisseur externe du métacarpe.
Situé à la face antérieure et externe de l’avant-bras, le troisième plan n’est séparé de la peau que par l’aponévrose anti-brachiale, excepté, toutefois, en haut, où il est recouvert par le bord inférieur du court extenseur de l’avant-bras. Il comprend tous les muscles extenseurs du métacarpe et des phalanges, ainsi que le fléchisseur externe du métacarpe.
Pour l’étude de ce plan, nous renvoyons au troisième plan de la figure 1 et au premier plan de la figure 2, celui-ci continuant, comme nous le savons, le précédent dans la région inférieure du membre.
1° L’extenseur antérieur du métacarpe (fig 1, III, 1), situé en avant du radius, dans une direction à peu près verticale, comprend un corps charnu et un tendon. Il s’insère par sa partie musculaire au-dessus et en avant de la surface articulaire inférieure de l’humérus. Il opère son insertion mobile sur la tubérosité antérieure et supérieure de l’os métacarpien principal à l’aide de son tendon (fig. 2, I, 1).
Le corps charnu de ce muscle recouvre la face antérieure du radius. Le tendon qui lui succède s’engage dans la coulisse verticale interne creusée en avant de l’extrémité inférieure radiale (pl. XII, fig. 3, G), passe ensuite sur le ligament capsulaire de l’articulation carpienne, près duquel il se trouve maintenu par une gaîne fibreuse. Croisé au dessus du genou par l’extenseur oblique, qui passe à sa surface, ce tendon glisse à la face interne de l’enveloppe fibreuse qui le maintient en avant du genou à l’aide de deux synoviales. L’extenseur antérieur du métacarpe étend le métacarpe sur l’avant-bras.
2° L’extenseur oblique du métacarpe (fig. 1, III, 2) est situé sous l’extenseur antérieur des phalanges, au côté externe du radius, où il prend son attache fixe. Le tendon qui le termine inférieurement se dégage de dessous le muscle qui le recouvre, passe entre celui-ci et l’extenseur antérieur du métacarpe, dont il croise la direction en s’enroulant autour de la face antérieure du radius, s’engage dans la p. 514coulisse oblique de l’extrémité inférieure de cet os (pl. XII, fig. 3, II), et va enfin se fixer sur la tête du métacarpien interne.
Ce muscle étend le métacarpe et peut le faire pivoter de dedans en dehors.
3° L’extenseur antérieur des phalanges (fig. I, III, 3, et fig. 2, I, 3) est, comme l’extenseur antérieur du métacarpe, formé d’une partie charnue et d’une partie tendineuse. La première (fig. 1, III, 3) prend son attache fixe en avant de l’extrémité inférieure de l’humérus, sur le ligament externe de l’articulation du coude, sur la tubérosité supérieure externe et le bord correspondant du radius.
La partie tendineuse (fig. 2, I, 3) qui succède au corps charnu forme deux tendons inégaux accolés l’un à l’autre et s’engageant ainsi dans la coulisse externe de l’extrémité inférieure radiale (fig. 3, 1), d’où ils gagnent la face antérieure du ligament capsulaire du carpe, contre lequel ils se trouvent maintenus par un appareil annulaire. Au dessous de cet appareil, le plus petit se réunit au tendon de l’extenseur latéral ; tandis que le principal continue son trajet sur la face antérieure du métacarpien principal, de l’articulation du boulet et des phalanges, jusqu’en avant de l’os du pied (éminence pyramidale), où il s’élargit d’une manière remarquable, après avoir reçu, de chaque côté, une bride de renforcement provenant du ligament suspenseur du boulet.
Ce muscle étend les phalanges les unes sur les autres et sur le métacarpe. Il peut également concourir à l’extension du pied tout entier sur l’avant-bras.
4° L’extenseur latéral des phalanges (fig. 1, III, 4, et fig. 2, I, 4) est aussi formé d’un corps charnu peu considérable et d’un tendon.
Le corps charnu s’attache sur le côté externe du radius et du cubitus. Le tendon, qui lui succède vers le quart inférieur du radius, passe d’abord au côté externe du carpe, puis arrive sur la face antérieure du métacarpien principal, et se termine, en s’élargissant, à l’extrémité supérieure de la première phalange.
C’est, comme le précédent, un extenseur du doigt et du pied tout entier sur l’avant-bras.
5° Quant au fléchisseur externe du métacarpe (fig. 1, III, 5, et fig. 2, I, 6), il commence en arrière et en dehors de l’extrémité inférieure de l’humérus (épicondyle) par un tendon court et fort que continue une p. 515partie charnue terminée elle-même par un second tendon divisé en deux branches : l’une antérieure, s’insérant sur l’os sus-carpien avec le fléchisseur oblique ; l’autre postérieure, glissant dans la coulisse externe de l’os ci-dessus pour aller se fixer sur la tête du métacarpien externe.
Il fléchit le pied sur l’avant-bras.
IV. — Quatrième plan
Muscle court fléchisseur de l'avant-bras ou brachial antérieur.
Le quatrième plan est représenté par un seul muscle, le court fléchisseur de l’avant-bras (IV).
Logé dans la gouttière de torsion de l’humérus, ce muscle prend son insertion fixe au-dessous et en arrière de la tête articulaire numérale, gagne le côté interne du radius et se termine enfin par deux courts faisceaux, dont l’un s’arrête sur cet os et l’autre gagne le cubitus.
C’est un fléchisseur de l’avant-bras.
V. — Cinquième plan
Muscle petit extenseur de l'avant-bras.
Le petit muscle que figure le cinquième plan, ou petit extenseur de l’avant-bras (V), est situé immédiatement en arrière de l’articulation du coude, sous le court extenseur, et s’étend de la fosse olécrânienne à la partie antérieure et externe de l’olécrâne.
C’est un congénère des autres muscles olécrâniens.
VI. — Sixième plan
Muscles long fléchisseur de l'avant-bras ou biceps brachial, fléchisseur oblique du métacarpe, fléchisseur superficiel et fléchisseur profond des phalanges. Os et Articulations.
Le sixième plan est en rapport avec le quatrième plan du membre antérieur vu par sa face interne et se trouve continué, comme nous l’avons dit, par le deuxième plan de la figure 2.
Parmi les muscles qu’il figure, deux, le biceps brachial (1, 2) et le fléchisseur oblique du métacarpe (6), devant être examinés plus loin (Voy. Membre antérieur, face interne, Ier et IVe plans), ne seront pas p. 516décrits ici. Nous nous contenterons d’appeler un instant l’attention du lecteur sur la disposition du tendon supérieur (2) du biceps, que reproduit exactement la planche XI.
Les seuls muscles qu’il nous reste à passer en revue sont le fléchisseur superficiel et le fléchisseur profond des phalanges.
Le fléchisseur superficiel des phalanges ou perforé (fig. 1, VI, 3, et fig. 2, II, 1, 4) se compose d’un corps charnu et d’un tendon. Le premier prend son origine sur l’extrémité inférieure de l’humérus (épitrochlée), en commun avec le fléchisseur profond auquel il adhère très intimement. Le tendon qui lui succède commence près du carpe et reçoit, à son origine même, une énorme bride de renforcement provenant de la face postérieure du radius ; il traverse ensuite la gaine carpienne et arrive en arrière du boulet, où il forme un anneau dans lequel s’engage la corde du fléchisseur profond ; d’où les noms de perforé et de perforant donnés aux deux fléchisseurs des phalanges. De là il s’infléchit en avant sur la coulisse sésamoïdienne, et se termine enfin par deux branches en arrière de l’extrémité supérieure de la deuxième phalange.
Ce muscle fléchit le deuxième phalangien sur le premier, celui-ci sur le métacarpe et le pied tout entier sur l’avant-bras. « Son tendon, grâce à la bride fibreuse qui l’attache à la face postérieure du radius, joue, pendant la station, le rôle d’un lien mécanique destiné à soutenir l’angle métacarpo-phalangien2 . »
Le fléchisseur profond des phalanges ou perforant (fig. 1, VI, 4, 5. et fig. 2, II, 2, 5) se compose également d’un corps charnu et d’un tendon. Le premier comprend lui-même trois portions qui peuvent être distinguées, eu égard à leur origine, en épitrochléenne (fig. 1, VI, 4), en cubitale (fig. 1, VI, 5) et en radiale.
Le tendon qui succède à ces trois corps charnus s’engage dans la gaine carpienne avec celui du fléchisseur superficiel, reçoit vers le milieu du métacarpe une forte bride fibreuse provenant du ligament postérieur du carpe, traverse l’anneau sésamoïdien du perforé, s’infléchit en avant, et s’insère enfin à la crête semi-lunaire de l’os du pied, après s’être épanoui en une large expansion connue sous la dénomination d’aponévrose plantaire. Celle-ci glisse, par sa face antérieure,p. 517 sur la face inférieure du petit sésamoïde, à l’aide d’une synoviale particulière, la petite gaine sêsamoïdienne (Voy. IIe partie, chap. II, Pied, parties intérieures).
Ce muscle fléchit les phalanges les unes sur les autres et sur le métacarpe. Il opère également la flexion du pied tout entier sur l’avant-bras. Quant à son rôle pendant la station, il est identique à celui du muscle précédent.
Pour les os et les articulations, nous renvoyons le lecteur à la description générale qui en sera faite à propos du quatrième plan du membre antérieur vu par sa face interne.
II. — Membre antérieur (face interne).
(Pl. XII.)
Également recouverte par une couche fibreuse, continuation de l’aponévrose scapulaire externe, et par l’aponévrose anti-brachiale, la face interne du membre antérieur se trouve appliquée sur les parois latérales de la cavité thoracique, avec lesquelles elle est directement en rapport dans les régions de l’épaule et du bras.
Il résulte de cette disposition que les régions supérieures et internes du membre de devant sont normalement cachées et, par conséquent, inaccessibles à l’étude. Aussi ne commencerons-nous leur examen qu’après les avoir complètement détachées du corps.
Une fois le membre séparé du tronc, nous étudierons les différents organes de sa face interne, en procédant comme nous l’avons fait à propos de la face externe, c’est-à-dire que nous considérerons la planche XII, à l’aide de laquelle nous ferons nos démonstrations, comme formée d’une seule figure, la figure 2 n’étant que la continuation du IVe plan de la figure 1, et la figure 3 pouvant être regardée comme une annexe explicative de cette même figure 1, à laquelle, en somme, nous rattacherons les deux autres.
I. — Premier plan
Muscles long fléchisseur de l'avant-bras ou biceps, et coraco-brachial.
Immédiatement en rapport avec les muscles pectoraux et mastoïdohuméral, par l’intermédiaire d’une gaîne aponévrotique spéciale au p. 518biceps brachial, le premier plan comprend deux muscles : le long fléchisseur de l’avant-bras et le coraco-brachial.
Le long fléchisseur de l’avant-bras, ou biceps brachial (2), est situé en avant de l’humérus, tendineux à ses deux extrémités, bifide inférieurement, et entrecoupé de fortes intersections tendineuses. Il prend son origine sur la base de l’apophyse coracoïde de l’omoplate par un très fort tendon qui glisse dans la coulisse bicipitale après être devenu fibro-cartilagineux (Voy. pl. XI, fig. 1, VI, 1, 2). Son tendon inférieur, également très puissant et extrêmement court, se termine sur la tubérosité interne et supérieure du radius.
C’est un fléchisseur de l’avant-bras et un tenseur de l’aponévrose antibrachiale.
Le coraco-brachial (I, 1) est un petit muscle situé à la face interne de l’humérus, dont il croise la direction. Il commence sur le bec de l’apophyse coracoïde par un tendon aplati compris entre le sus-épineux et le sous-scapulaire, forme ensuite deux branches musculeuses peu distinctes, l’une profonde, l’autre superficielle, et se termine enfin en avant et en dedans du corps de l’humérus.
Il est adducteur du bras, qu’il fait aussi pivoter en dedans.
Le nerf huméral antérieur (Voy. fig. 6 du texte, 9) passe entre les deux branches de ce muscle, avec un rameau artériel et un rameau veineux.
II. — Deuxième plan
Muscles sous-scapulaire, adducteur du bras et grand dorsal.
En haut du plan précédent, qui recouvre leur insertion humérale, se trouvent les muscles sous-scapulaire, adducteur du bras et grand dorsal, directement appliqués sur les faces latérales de la poitrine.
Le sous-scapulaire (II, 1) est logé et prend son origine dans la fosse du scapulum dont il porte le nom, tandis qu’il opère son insertion mobile sur le trochin, au moyen d’un tendon très fort, large et court. Longé antérieurement par le sus-épineux, auquel il adhère intimement dans ses deux tiers supérieurs, il forme avec ce muscle, par son tiers inférieur, l’espace traversé par les vaisseaux et les nerfs sus-scapulaires.
L’adducteur du bras (2) est aplati d’un côté à l’autre, situé en arrière du précédent, et s’étend de l’angle dorsal de l’omoplate à l’empreintep. 519 circulaire de la face interne du corps de l’humérus, où il se termine par un tendon aplati (4) qui lui est commun avec le grand dorsal ; son extrémité inférieure est recouverte par les vaisseaux et les nerfs qui distribuent leurs rameaux au bras, à l’avant-bras et au pied.
Ce muscle est adducteur et rotateur en dedans du bras. Il peut également fléchir l’humérus s’il se contracte en même temps que le long abducteur.
Le grand dorsal (3) ayant été précédemment étudié, nous n’en parlerons pas ici (Voy. IIIe partie, chap. II, § 2, I, Face latérale du tronc).
III. — Troisième plan
Muscle long extenseur de l'avant-bras.
Situé en arrière et en dedans du deuxième plan, le muscle long extenseur de l’avant-bras (III), qui constitue à lui seul le troisième plan, est aplati de dedans en dehors, appliqué contre la face interne du gros extenseur, et s’étend du bord postérieur du scapulum au bord postérieur de l’olécrâne ainsi qu’à l’aponévrose anti-brachiale.
Il étend l’avant-bras et opère la tension de l’aponévrose anti-brachiale.
IV. — Quatrième plan
Muscles sus-épineux (branche interne), gros extenseur, moyen extenseur et court fléchisseur de l'avant-bras, extenseur antérieur, extenseur oblique (tendon terminal.), fléchisseur interne et fléchisseur oblique du métacarpe, et fléchisseurs des phalanges. Os et articulations.
Ainsi que nous l’avons vu précédemment, le quatrième plan se trouve en rapport avec le sixième plan du membre antérieur vu par sa face externe et se continue inférieurement par la figure 2. En haut, dans les régions de l’épaule et du bras, il est en partie recouvert par les plans précédents, tandis qu’à partir du coude l’aponévrose antibrachiale seule le sépare de la peau.
Parmi les muscles que ce plan laisse voir, soit en totalité, soit partiellement, plusieurs, le sus-épineux (fig. 1, IV, 1), le gros extenseur de l’avant-bras (fig. 1, IV, 2), le court fléchisseur de l’avant-bras (fig. 1, IV, 5), l’extenseur antérieur et l’extenseur oblique du métacarpe (fig. 1, IV, 7, 8, et fig. 2, 1, 2), le fléchisseur superficiel (fig. 1, IV, 12, et fig. 2, 5, 6) et le fléchisseur profond des phalanges (fig. 1, IV, 12, et p. 520fig. 2, 5, 7), ayant été étudiés en même temps que les différents plans du membre antérieur vu par sa face externe, nous ne les signalerons ici que pour bien montrer leurs connexions avec les muscles dont nous n’avons pas eu encore l’occasion de nous occuper. Ceux-là seuls, c’est-à-dire le moyen extenseur de l’avant-bras, les fléchisseurs internes et oblique du métacarpe, seront l’objet d’une description spéciale.
Le moyen extenseur de l’avant-bras (fig. 1, IV, 3) longe le bord inférieur du gros extenseur et s’étend de la face interne de l’humérus, contre laquelle il est immédiatement appliqué, sur le sommet de l’olécrâne, où il s’attache en commun avec tous les muscles extenseurs de l’avant-bras.
C’est tout simplement un extenseur du rayon anti-brachial.
Le fléchisseur interne du métacarpe (fig. 1, IV, 9, et fig. 2, 3) est appliqué contre la face postérieure du radius, en dedans de l’avant-bras, et s’étend de l’extrémité inférieure de l’humérus (base de l’épitrochlée) sur la tête du métacarpien interne, où il prend son insertion mobile à l’aide d’un tendon long et mince qui glisse dans une coulisse fibreuse située au côté interne du carpe.
C’est un fléchisseur du pied sur l’avant-bras.
Le fléchisseur oblique du métacarpe (fig. 1, IV, 10, et fig. 2, 4) est également situé en arrière et en dedans de l’avant-bras, et s’étend du même point supérieur que le précédent sur l’os sus-carpien, où il opère son insertion mobile en commun avec le fléchisseur externe.
Congénère du muscle précédent.
Nous allons maintenant nous occuper d’une façon toute spéciale des os et des articulations du membre antérieur, si importants à bien connaître, eu égard à leur rôle physiologique considérable.
Os et Articulations
Dans le but de ne pas scinder en deux parties la description des os et des articulations du membre antérieur, ce qui, d’ailleurs, n’eût présenté que des inconvénients, nous avons cru devoir reporter leur p. 521étude après celle des différents muscles qui les recouvrent en dedans et en dehors.
Le squelette du membre antérieur mis ainsi complètement à nu, il suffira au lecteur, pour nous suivre avec toute facilité dans les détails que nous allons lui consacrer, de se reporter aux planches XI (fig. 1, VI, fig. 2, II, et fig. 3) et XII (fig. 1, IV, fig. 2, et fig. 3).
1° Omoplate ou scapulum (pl. XI, fig. 1, VI, A, et pl. XII, fig. 1, IV, A). — Os plat, triangulaire, asymétrique, couché obliquement de haut en bas et d’arrière en avant sur les parties latérales du thorax, le scapulum présente à considérer deux faces, trois bords et trois angles.
La face externe (pl. XI, fig. 1, VI, A) est partagée par l’épine de l’omoplate (B) en deux fosses d’inégales dimensions : la fosse sus-épineuse (G) et la fosse sous-épineuse (D).
La face interne (pl. XII, fig. 1, IV, A) est excavée pour former la fosse sous-scapulaire (A), que l’on voit se prolonger en haut par trois pointes divergentes. La pointe médiane sépare l’une de l’autre deux surfaces triangulaires rugueuses (B, C) destinées à des implantations musculaires.
Des trois bords, le supérieur seul mérite d’être signalé : il est creusé pour recevoir une pièce cartilagineuse dite cartilage de prolongement (pl. XI, fig. 1, VI, F), qui s’ossifie chez les vieux chevaux.
Les angles antérieur ou cervical et postérieur ou dorsal n’offrent rien de particulier. Par contre, l’angle inférieur, qui s’articule avec l’humérus, est très intéressant à étudier : il est séparé du reste de l’os par un rétrécissement constituant le col du scapulum, et creusé d’une cavité ovalaire dite cavité glénoïde, qui répond à la tête de l’humérus et présente en avant de son pourtour une forte éminence, l’apophyse coracoïde (pl. XI, fig. 1, VI, E).
2° Humérus (pl. XI, fig. 1, VI, G, et pl. XII, fig. 1, IV, D). — Os long, pair, situé dans une direction oblique de haut en bas et d’avant en arrière, entre le scapulum et les os de l’avant-bras, c’est-à-dire le radius et le cubitus, l’humérus offre à étudier un corps et deux extrémités.
Tordu de devant en dehors à son extrémité supérieure et de dehors en avant à son extrémité inférieure, le corps de l’humérus se divise lui-même en quatre faces : une antérieure, plus large en haut qu’en bas ; une postérieure, lisse et arrondie ; une interne (pl. XII, fig. 1, IV, D), également arrondie et présentant vers son milieu un mamelon p. 522rugueux (D) destiné à l’insertion des muscles adducteur du bras et grand dorsal ; une externe (pl. XI, fig. 1, VI, G), creusée d’une large gouttière dite gouttière de torsion (H). Cette gouttière se trouve séparée de la face antérieure par la crête antérieure de la gouttière de torsion, qui se termine vers le tiers supérieur de l’os par la tubérosité deltoïdienne (L).
L’extrémité supérieure porte trois éminences : 1° une tête large, peu détachée, répondant à la cavité glénoïde du scapulum et marquée, comme cette dernière, sur les figures 1 des planches XI et XII, par les lignes pointillées que l’on voit entre l’humérus et l’omoplate ; 2° une éminence externe dite trochiter ou grosse tubérosité (pl. XI, fig. 1, I, J, K) ; 3° une éminence interne, le trochin ou petite tubérosité, séparée de la précédente par la coulisse bicipitale.
L’extrémité inférieure porte une surface articulaire répondant au radius et au cubitus, et comprenant, de dedans en dehors : 1° une poulie ou trochlée ; 2° en dehors du bord externe de la trochlée, une rainure, et plus loin, enfin, un condyle. Au-dessus et en arrière de cette surface existe une fosse large et profonde, dite olécrânienne (pl. XI, fig. 1, VI, M), parce qu’elle loge l’olécrâne dans les mouvements d’extension de l’avant-bras. Enfin, de chaque côté de la fosse olécrânienne se trouvent deux éminences : une externe, l’épicondyle (pl. XI, fig. 1, VI, N), une interne, l’épitrochlée.
3° Radius (pl. XI, fig. 1, VI, O, et pl. XII, fig. 1, IV, E). — Légèrement courbé en arc et déprimé d’avant en arrière, le radius forme, avec le cubitus, la base de l’avant-bras, et offre à étudier un corps et deux extrémités.
Le corps présente deux faces et deux bords. La face antérieure, convexe, n’est protégée que par la peau dans la moitié de son étendue environ. La face postérieure, un peu concave d’une extrémité à l’autre, est recouverte par les muscles fléchisseurs du pied et la face antérieure du cubitus.
Le bord interne et le bord externe sont arrondis.
Les deux extrémités présentent des surfaces articulaires moulées, la supérieure, sur la surface correspondante de l’humérus, l’inférieure, sur les quatre os de la rangée supérieure du carpe.
4° Cubitus (pl. XI, fig. 1, VI, R). — Cet os se trouve appliqué contre la face postérieure du radius, avec lequel il est soudé chez p. 523les chevaux adultes. Il offre à étudier un corps et deux extrémités.
Le corps présente trois faces et trois bords, qui viennent se réunir à l’extrémité inférieure de l’os. Des trois faces, l’antérieure seule mérite d’être signalée, en ce sens que c’est elle qui répond au radius.
L’extrémité supérieure comprend tout ce qui dépasse la surface articulaire du radius et constitue ce qu’on appelle l’olécrâne (S), énorme apophyse aplatie d’un côté à l’autre et surmontée d’un prolongement saillant, le bec de l’olécrâne.
L’extrémité inférieure se termine vers le quart inférieur du radius par une pointe aiguë.
5° Os du carpe (pl. XI et XII, fig. 3). — Situé entre l’extrémité inférieure du radius et l’extrémité supérieure des os métacarpiens, le carpe sert de base au genou. Il est constitué par plusieurs petits os réunis entre eux au moyen de ligaments articulaires très solides et disposés sur deux rangées superposées. La rangée supérieure comprend quatre os désignés sous les noms numériques de premier ou os sus-carpien (pl. XI et XII, fig. 3, A), de deuxième ou pyramidal (pl. XI, fig. 3, C, et pl. XII, fig. 3, B), de troisième ou semi-lunaire (pl. XI, fig. 3, D), et de quatrième ou scaphoïde XI, fig. 3, E, et pl. XII, fig. 3, B). La rangée inférieure n’en possède que trois, que l’on distingue également en premier ou os crochu (pl. XI, fig. 3, F), deuxième ou grand os (pl. XI, fig. 3, G, et pl. XII, fig. 3, C) et troisième ou os trapézoïde (pl. XII, fig. 3, D). Le quatrième (pl. XII, fig. 3, E), analogue du trapèze de l’homme, manque très souvent.
L’assemblage de ces os forme une masse à peu près quadrilatère rendue un peu irrégulière par la présence d’une éminence que forme, en arrière et en dehors, le premier os de la rangée supérieure ou os sus-carpien, qui mérite une description spéciale : cet os présente deux faces et un contour. La face externe (pl. XI, fig. 3, A) est convexe et creusée, de haut en bas, d’une coulisse (B) dans laquelle glisse le tendon du fléchisseur externe du métacarpe. La face interne (pl. XII, fig. 3, A), concave et lisse, concourt à former la paroi externe de la gaîne carpienne.
6° Métacarpien principal (pl. XI, fig. 2, II, C, et pl. XII, fig. 2, B). —Situé verticalement entre le carpe et la première phalange, le métacarpien principal constitue la pièce principale des trois os du canon. On lui reconnaît un corps et deux extrémités. Le corps lui-même présentep. 524 à considérer deux faces et deux bords. La face antérieure est arrondie ; la face postérieure est plate et munie sur les côtés de deux surfaces rugueuses parallèles, répondant aux métacarpiens rudimentaires par l’intermédiaire d’un ligament interosseux généralement ossifié chez les vieux chevaux.
Les deux bords n’offrent rien de particulier.
L’extrémité supérieure est moulée sur les os de la rangée inférieure du carpe.
L’extrémité inférieure répond à la première phalange et aux deux sésamoïdes par une surface articulaire composée de deux condyles latéraux séparés par une arête médiane.
7° Métacarpiens rudimentaires (pl. XI, fig. 2, II, D, et pl. XII, fig. 2, C). — De chaque côté du métacarpien principal et en arrière existent deux petits os allongés, l’un en dedans, l’autre en dehors. Distingués, pour cette raison, en métacarpien rudimentaire externe et en métacarpien rudimentaire interne, ces os affectent la forme d’une pyramide renversée et diffèrent très peu l’un de l’autre.
L’extrémité supérieure prend le nom de tête et répond à un ou deux os de la rangée inférieure du carpe.
L’extrémité inférieure se termine vers le quart inférieur du métacarpien principal par un renflement appelé bouton, qu’il faut se garder de prendre pour un petit suros.
8° Grands sésamoïdes (pl. XI, fig. 2, II, I, et pl. XII, fig. 2, D).
— Os courts au nombre de deux, placés l’un à côté de l’autre en arrière de l’extrémité supérieure de la première phalange. Leur face postérieure, revêtue de cartilage à l’état frais, forme, avec celle de l’os opposé, une coulisse de glissement et une poulie de renvoi pour les tendons fléchisseurs des phalanges.
9° Première phalange (pl. XI, fig. 2, II, E, et pl. XII, fig. 2, E),
— Situé obliquement de haut en bas et d’arrière en avant, entre le métacarpien principal et la seconde phalange, cet os forme la base du paturon et présente à étudier un corps et deux extrémités.
Le corps est arrondi en avant et sur les côtés, aplati en arrière.
L’extrémité supérieure présente une surface articulaire constituée par deux cavités glénoïdes séparées par une gorge antéro-postérieure.
L’extrémité inférieure porte une surface articulaire formée de deux condyles séparés par une gorge médiane.
p. 52510° Deuxième phalange (pl. XI, fig. 2, II, F, et pl. XII, fig. 2, F).
— Os court situé dans la même direction que la première phalange, entre celle-ci et la troisième. Sa forme générale est celle d’un cuboïde aplati d’avant en arrière, dont les faces supérieure et inférieure sont conformées comme les extrémités de la première phalange.
11° Troisième phalange ou os du pied. — La troisième phalange termine le doigt et supporte l’ongle ou le sabot, à l’intérieur duquel elle est renfermée avec le petit sésamoïde. Ces deux os ayant été examinés à propos du pied, en extérieur, nous nous contenterons de renvoyer le lecteur à cette partie de notre travail (Voy. IIe partie, chap. II, Pied).
Les articulations résultant de l’union des différentes pièces osseuses que nous venons d’examiner appartiennent toutes au genre des diarthroses ou articulations mobiles (Voy. Ire partie, chap. III, Appareil de la locomotion, Articulations). Eu égard aux mouvements variés et généralement très étendus dont elles sont le siège, leur étude présente une importance toute particulière et mérite, par ce fait même, que nous lui consacrions quelques lignes.
1° Articulation du scapulum avec l’humérus ou scapulo-humérale. —Formée par la réception de la tête de l’humérus dans la cavité glénoïdé du scapulum, cette jointure articulaire est affermie par un seul ligament capsulaire (pl. XI, fig. 1, VI, a, et pl. XII, fig. IV, a) [•] , qui l’enveloppe à la manière d’un manchon renfermant la synoviale, et se trouve consolidée par les puissances musculaires l’entourant.
L’articulation scapulo-humérale permet l’extension, la flexion, l’adduction, l’abduction, la circumduction et la rotation3.
p. 5262° Articulation du coude ou numéro-radiale. — Cette articulation résulte de l’union de l’extrémité inférieure de l’humérus avec l’extrémité supérieure des deux os de l’avant-bras ; elle se trouve maintenue en place par trois ligaments : deux latéraux (pl. XI, fig. 1, VI, b, et pl. XII, fig. 1, IV, b) et un antérieur (pl. XI, fig. 1, VI, c), à la face interne desquels se déploie la synoviale.
Les mouvements que permet l’articulation huméro-radiale sont l’extension et la flexion.
3° Articulation du radius avec le cubitus ou radiocubitale.
— L’articulation radio-cubitale établit l’union entre la face postérieure du radius et la face antérieure du cubitus ; elle se trouve assujettie par deux ligaments interosseux et deux ligaments périphériques, l’un externe (pl. XI, fig. 1, VI, d), l’autre interne. Des deux ligaments interosseux, l’inférieur s’ossifie constamment, le supérieur, très rarement.
4° Articulations du carpe. — Il y a à distinguer dans ces articulations : 1° les articulations qui unissent entre eux les os carpiens d’une même rangée ; 2° l’articulation du carpe avec le radius ; 3° l’articulation des deux rangées entre elles ; 4° l’articulation du carpe avec les métacarpiens.
1° Articulations qui unissent entre eux les os carpiens d’une même rangée. — Ces os se joignent par les facettes diarthrodiales qu’ils présentent sur leurs faces latérales et sont maintenus en place à l’aide des petits ligaments qui se portent de l’un à l’autre : les ligaments antérieurs et interosseux.
2° Articulation radio-carpienne. — Cette articulation est constituée par l’union de l’extrémité inférieure du radius avec les os carpiens de la rangée supérieure et se trouve assujettie par trois ligaments propres et par quatre ligaments communs aux articulations suivantes :
Des trois ligaments propres, l’un s’étend du radius et du cubitus au quatrième os ; le second (pl. XI, fig. 2, II, a) se porte de l’os sus-carpien à l’extrémité inférieure des os de l’avant-bras ; le troisième, très petit, est situé sous le second. Ils sont tapissés à leur face interne par la synoviale.
3° Articulation des deux rangées entre elles. — En sus des grands ligaments communs, cette articulation comprend trois ligaments particuliers : deux en arrière du carpe, sous le ligament commun postérieur ; p. 527le troisième, au côté externe. Celui-ci s’étend de l’os sus-carpien à la tête du métacarpien externe. Comme les précédents, ces ligaments se trouvent tapissés par la synoviale.
4° Articulation carpo-métacarpienne. — Cette articulation résulte de l’union des os carpiens de la rangée inférieure avec l’extrémité supérieure des métacarpiens. Elle est maintenue en place par les quatre grands ligaments communs et par six ligaments spéciaux : deux antérieurs, deux postérieurs, dont un seul est visible sur la planche XII (fig. 2, II, b), et deux interosseux, également tapissés par une synoviale, en communication avec celle de l’articulation précédente.
Ligaments communs aux articulations précédentes. — Ces ligaments sont au nombre de quatre : deux latéraux, un antérieur et un postérieur.
Les ligaments latéraux (pl. XI, fig 2, II, c, et pl. XII, fig. 2, a) sont de gros cordons funiculaires s’étendant de chaque côté du carpe, depuis la tubérosité externe ou interne de l’extrémité inférieure du radius jusqu’à la tête du métacarpien rudimentaire correspondant.
Le ligament antérieur ou capsulaire (pl. XI, fig. 2, II, d) recouvre la face antérieure des articulations carpiennes.
Le ligament postérieur, très fort, recouvre la face postérieure du carpe, et s’étend de l’extrémité inférieure du radius à l’extrémité supérieure du métacarpien principal.
Les mouvements des articulations carpiennes sont la flexion et l’extension, auxquelles viennent s’ajouter d’autres mouvements très bornés : l’abduction, l’adduction et la circumduction.
5° Articulations du métacarpien principal avec les métacarpiens rudimentaires. — Chaque métacarpien rudimentaire est relié au métacarpien médian par un ligament interosseux qui s’ossifie généralement avec l’âge.
6° Articulation du métacarpe avec la première phalange ou métacarpo-phalangienne.— Cette articulation résulte de l’opposition de l’extrémité inférieure du métacarpien principal à l’extrémité supérieure de la première phalange et aux grands sésamoïdes.
Comme moyens d’union, il y a d’abord lieu de distinguer : 1° ceux qui joignent les sésamoïdes entre eux et à la première phalange ; 2° ceux qui maintiennent en rapport les deux surfaces articulaires.
Les premiers, ou ligaments sésamoïdiens, sont au nombre de six : un p. 528ligament intersésamoïdien ;trois ligaments sésamoïdiens inférieurs, et deux latéraux. Le ligament intersésamoïdien rassemble les deux sésamoïdes. Les cinq autres sont chargés d’unir ces os à la première phalange. Situés à la face postérieure de celle-ci, les ligaments sésamoidiens inférieurs (pl. XI, fig. 2, II, j) ont été divisés en superficiel, moyen et profond.
Les ligaments destinés à maintenir en rapport les deux surfaces articulaires sont au nombre de quatre : deux latéraux (pl. XI, fig. 2, II, g), un antérieur (pl. XI, fig. 2, II, i) et un postérieur, et se dirigent tous de l’extrémité inférieure du métacarpe sur la première phalange.
De beaucoup le plus important, le ligament postérieur ou ligament suspenseur du boulet (pl. XI, fig. 2, II, e, et pl. XII, fig. 2, c) figure une forte lanière comprise entre les deux métacarpiens latéraux, depuis les deux premiers os de la rangée inférieure du carpe et la face postérieure du métacarpien principal jusqu’aux sésamoïdes, sur lesquels elle se termine par deux brides fibreuses se réunissant, chacune de leur côté, au tendon de l’extenseur antérieur des phalanges (pl. XI, fig. 2, II, g, et pl. XII, fig. 2, d). Ce ligament est en rapport, par sa face postérieure, avec le tendon du perforant.
La membrane synoviale se prolonge en cul-de-sac entre les deux branches terminales du ligament précédent. C’est sa distension qui produit les molettes articulaires.
L’articulation métacarpo-phalangienne permet la flexion et l’extension des phalanges.
7° Articulation de la première phalange avec la seconde. — Cette articulation résulte de la réception des condyles de l’extrémité inférieure de la première, phalange dans les cavités glénoïdales de la seconde. Elle est maintenue en place à l’aide de deux ligaments latéraux et complétée en arrière par un fibro-cartilage dit glénoïdien (pl. XII, fig. 2, II, k), faisant à la fois l’office de ligament et de surface de glissement pour le tendon, du perforant.
Les mouvements que cette articulation permet sont : la flexion, l’extension, le pivotement et quelques mouvements latéraux.
8° Articulation de la seconde phalange avec la troisième. — Cette articulation ayant été étudiée avec détails à propos du pied, nous n’y reviendrons pas ici (Voy. IIe partie, chap. II, Pied).
Appendice
A. — Vaisseaux artériels et veineux.
a. — Artères.
Les artères du membre antérieur émanent toutes des troncs axillaires (voy. fig. 142 du texte), branches de terminaison de l’aorte antérieure. Ceux-ci sortent de la poitrine en contournant le bord antérieur de la première côte, puis s’infléchissent en arrière et en bas pour se placer, l’un à droite, l’autre à gauche, à la face interne du membre antérieur, et se continuer chacun en dedans du bras sous le nom d’artère humérale.
Sur leur trajet, les artères axillaires laissent échapper huit branchescollatérales4 , dont la plupart se distribuent dans les muscles du cou. Aussi, renvoyons-nous, pour leur description, à cette dernière région et à la figure 142 du texte y annexée (IIIe partie, chap. II, § 1, Cou).
Nous nous contenterons de signaler ici les deux branches qui appartiennent spécialement à la portion axillaire du tronc et se distribuent dans le membre thoracique : les artères sus-scapulaire et sous-scapulaire, pénétrant, la première entre les muscles sus-épineux et sous-scapulaire, la seconde entre ce dernier et l’adducteur du bras.
Quant à l’artère humérale, qui continue le tronc axillaire, elle descend en dedans du membre thoracique, fournit dans son trajet quatre branches collatérales principales : les artères pré-humérale (muscles mastoïdo-huméral, omo-brachial et biceps), collatérale externe du coude (muscles olécrâniens, fléchisseur oblique de l’avant-bras, et extenseur antérieur du métacarpe), collatérale interne du coude (muscles long et moyen extenseurs de l’ayant-bras, sterno-aponévrotique), principale du muscle biceps, et se termine au-dessous de l’extrémité inférieure de l’humérus par deux branches terminales : les artères radiales antérieure et postérieure.
L’artère radiale antérieure descend sur la face antérieure de l’articulation du coude, se plonge avec le nerf radial en avant du radius, au dessous du muscle extenseur antérieur des phalanges, et s’épuise enfin auprès du genou par plusieurs ramuscules.
p. 530L’artère radiale postérieure, la plus volumineuse, descend avec le nerf cubito-plantaire au côté interne du coude, puis sous le fléchisseur interne du métacarpe, et se termine enfin, après avoir laissé échapper un certain nombre de branches collatérales, vers l’extrémité inférieure du radius, par deux branches terminales : le tronc commun des interosseuses métacarpiennes et l’artère collatérale du canon.
La première branche (voy. fig. 66 du texte) descend en dedans et en arrière du carpe, arrive sur la tête du métacarpien interne, s’infléchit du côté externe, et va s’anastomoser, au-dessous du carpe, avec d’autres divisions artérielles. De l’arcade formée par cette anastomose, ou arcade sous-carpienne, naissent quatre branches principales : les interosseuses métacarpiennes postérieures et antérieures descendant : les premières en arrière et de chaque côté du métacarpe, les secondes en avant et de chaque côté de ce même os, pour s’anastomoser, les unes et les autres, avec une branche de la collatérale du canon, au niveau de l’extrémité inférieure des métacarpiens rudimentaires.
L’artère collatérale du canon (voy. fig. 66 du texte), véritable continuation de la radiale postérieure, s’engage sous l’arcade carpienne, se place au côté interne des tendons fléchisseurs, accompagnée par le nerf plantaire interne, descend ainsi jusqu’au-dessus du boulet et se partage là, après avoir fourni un certain nombre de rameaux collatéraux aux parties environnantes, en deux branches qui constituent les artères digitales (voy. fig. 66 du texte), dont la disposition, semblable dans le membre antérieur et dans le membre postérieur, sera étudiée à propos de ce dernier.
b. — Veines.
De même que chaque artère axillaire est le point de départ du vaisseau artériel du membre antérieur correspondant, de même chaque veine axillaire est le confluent général de toutes les veines de ce membre.
Si on étudie de leur origine à leur embouchure les nombreuses branches qui concourent à la formation du tronc axillaire, on reconnaît qu’elles affectent, en général, une disposition identique à celle des artères, dont elles suivent, d’ailleurs, plus ou moins exactement le trajet.
Cette particularité nous dispensera d’en faire une description spéciale.
B. — Nerfs.
Les divisions nerveuses du membre antérieur proviennent du plexus brachial, énorme faisceau de nerfs situé entre la paroi thoracique et la face interne du membre antérieur. Ce faisceau d’origine, fourni par les branches inférieures des sixième, septième, huitième paires cervicales, et des deux premières dorsales, se trouve d’abord compris entre le scalène et le long du cou ; il contourne ensuite la première côte par son bord postérieur, et arrive enfin sous l’épaule, près de l’angle scapulo-huméral, où il se divise en un certain nombre de branches qu’il n’est guère possible ici de distinguer en collatérales et terminales. Nous nous contenterons de les examiner en procédant des plus petites vers les plus grandes. Ce sont : 1° les branches diaphragmatiques ; 2° la branche du grand dentelé ; 3° les branches des muscles pectoraux ou nerfs axillaires ; 4° la branche sous-cutanée thoracique (satellite de la veine de l’éperon) ; 5° la branche du grand dorsal ; 6° le nerf scapulaire postérieur ou circonflexe ; 7° le nerf de l’adducteur du bras ; 8° les branches du sous-scapulaire ; 9° le nerf sus-scapulaire ; 10° le nerf brachial antérieur ou pré-huméral (se prolonge par plusieurs rameaux dans l’épaisseur du biceps brachial) ; 11° le nerf radial ; 12° le nerf cubito-cutané ou cubital ; 13° le nerf cubito-plantaire ou médian.
De tous ces nerfs, les trois derniers seuls seront l’objet d’une description spéciale :
Le nerf radial, le plus volumineux du plexus brachial, marche d’abord parallèlement à l’artère humérale, de laquelle il est séparé par le nerf cubital, s’engage ensuite entre le gros extenseur et le court fléchisseur de l’avant-bras, gagne de là la face antérieure de l’articulation du coude, et se termine enfin par deux branches qui se plongent dans l’épaisseur de l’extenseur oblique du métacarpe. Ce nerf fournit des rameaux à la masse des extenseurs de l’avant-bras et du pied, au fléchisseur externe du métacarpe et à la peau de la région anti-brachiale antérieure.
Le nerf cubital se place derrière l’artère humérale, qu’il croise ensuite pour s’engager entre le long et le moyen extenseurs de l’avant-bras, gagner la face interne du coude et longer de là le bord postérieur p. 532du fléchisseur oblique du métacarpe, jusqu’auprès de l’os sus-carpien, où il se termine par deux branches : l’une cutanée, l’autre constituant, avec un rameau du nerf médian, le nerf plantaire externe.
Le nerf médian se détache de la partie postérieure du plexus, se porte sur l’artère axillaire, puis en avant de l’artère humérale, continue à descendre en dedans du membre avec l’artère radiale postérieure, arrive ainsi sur l’articulation du coude, devient postérieur à partir de là, après avoir fourni un certain nombre de branches collatérales, se bifurque enfin au-dessus du tiers de l’avant-bras pour former les nerfs plantaires. Distingués en interne et en externe, chacun de ces nerfs s’accole à l’artère collatérale du canon correspondante, le long du tendon perforant, jusqu’au boulet, où il se termine par trois branches digitales : une antérieure, une moyenne et une postérieure. La première descend en avant de la veine, la seconde s’engage entre les deux vaisseaux, la troisième suit l’artère en arrière. Toutes ces branches se dispersent dans l’appareil kératogène du pied (voy. fig. 67 du texte).
§ 2- Membres postérieurs
Les membres postérieurs ou abdominaux, au contraire des membres antérieurs, sont en rapport direct, avec le tronc par l’intermédiaire des os coxaux ou du bassin, qui s’articulent sur la partie postérieure du rachis et concourent même à compléter, en arrière, la grande cavité abdominale.
Rappelons en passant que cette dernière disposition était nécessaire pour que les membres postérieurs pussent transmettre intégralement l’impulsion à la colonne vertébrale, et, par suite, à l’avant-main.
On reconnaît également un membre postérieur droit et un membre postérieur gauche, parfaitement symétriques. Chacun d’eux se décompose encore en quatre régions : la croupe, dont chaque moitié latérale a pour base osseuse les trois pièces du coxal ; la cuisse, dont le squelette est constitué par un seul os, le fémur ; la jambe, qui a pour base osseuse le tibia et le péroné ; enfin, le pied postérieur, qui comprend les régions du tarse, du métatarse et des phalanges.
I. - Membre postérieur (face externe)
(Pl. XIII.)
La plupart des muscles des régions supérieures du membre abdominal sont recouverts d’un épais fascia fibreux, dit aponévrose fessière, qui les sépare de la peau.
Ceux des autres régions du membre sont enveloppés par l’aponévrose jambière, manchon fibreux très solide s’amincissant singulièrement sur le tarse et le métatarse et répondant de tous points à l’aponévrose anti-brachiale.
Ces expansions aponévrotiques séparent directement la peau des organes qu’elles recouvrent, le membre postérieur n’étant, en aucun point, recouvert par le panicule charnu.
Aussi, malgré leur épaisseur, les reliefs et les interstices musculaires, surtout l’interstice qui sépare le demi-tendineux de la portion postérieure du long vaste, sont-ils très apparents sous la peau des chevaux fins et vigoureux dans toutes les régions des membres postérieurs.
Comme dans le membre antérieur, les aponévroses du membre postérieur ont pour usage de maintenir les muscles dans leur position et de les affermir pendant leur contraction.
Comme dans le membre antérieur aussi, nous supposerons la planche XIII formée d’une seule figure, la figure 1, à laquelle nous rattacherons les autres, la figure 2 pouvant, en effet, être considérée comme la continuation, et la figure 3 comme une annexe explicative de cette même figure 1. C’est ainsi que le septième et le neuvième plans de la figure 1 sont continués, le premier par le plan I, le second par le plan II de la figure 2.
I. — Premier plan
Muscles fessier superficiel, long vaste, demi-tendineux et du fascia lata.
Situé immédiatement sous la peau et l’aponévrose jambière, le premier plan est constitué par la masse des muscles superficiels et externes des premiers rayons du membre : le fessier superficiel, le long vaste, le demi-tendineux et le muscle du fascia lata.
Le fessier superficiel (I, 1) comprend une portion charnue profondément échancrée à son bord supérieur, comme le montre très bien la p. 534planche XIII, et une portion aponévrotique cachée par le long vaste. Il prend son insertion fixe à la face interne de l’aponévrose fessière et sur la tubérosité ischiatique ; il opère son insertion mobile sur le fémur (crête sous-trochantérienne).
C’est un abducteur de la cuisse.
Le long vaste, ou ischio-tibial externe, présente un énorme volume et s’étend du sacrum à l’extrémité supérieure de la jambe. Il se divise en trois portions : une antérieure (2), une moyenne (3) et une postérieure (3’).
La portion antérieure, la plus considérable, prend son origine sur l’épine sacrée, le ligament sacro-sciatique, la tubérosité ischiatique, et se termine à la fois sur le fémur, derrière la crête sous-trochantérienne, et sur la face antérieure de la rotule.
Les portions moyenne et postérieure partent de la tubérosité ischiatique, se répandent de là, par leur aponévrose terminale, sur les muscles tibiaux, pour constituer l’aponévrose jambière, et vont enfin s’insérer à la crête du tibia.
La portion antérieure du long vaste, tirant la rotule en dehors et le fémur en arrière, représente un abducteur du membre tout entier et un extenseur de la cuisse ; tandis que les portions moyenne et postérieure déterminent simplement la flexion de la jambe et la tension de l’aponévrose jambière. D’autre part, si ce muscle a son point fixe sur la jambe, il fait basculer le coxal sur la tête du fémur et joue ainsi un rôle important dans le cabrer.
Le demi-tendineux, ou ischio-tibial moyen (4), est situé en arrière du long vaste, et s’étend, comme lui, de l’épine sacrée à la crête antérieure du tibia.
Ses usages sont, d’ailleurs, identiques à ceux des portions moyenne et postérieure du muscle précédent.
Le muscle du fascia lata, ou encore muscle tenseur du fascia lata (5, 6), plat et triangulaire, est situé en avant du fessier superficiel et un peu en dehors du long vaste. Il comprend une portion charnue (5) partant de l’angle externe de l’ilium et une portion aponévrotique (6), dite fascia lata, continue avec le bord inférieur de la portion précédente. La portion aponévrotique présente cette particularité qu’elle se divise en deux feuillets superposés : l’un, profond, s’insinue entre le long vaste et le vaste externe et se réunit au tendon terminal du fessier p. 535superficiel ; l’autre, superficiel, se dédouble lui-même en deux lames, se confond en dedans et en dehors avec les aponévroses fémorale et fessière, et s’insère en bas sur la rotule.
Ce muscle fléchit le fémur et élève le membre tout entier.
II. — Deuxième plan
Muscle fessier moyen.
Recouvert en arrière seulement par le plan précédent, qui laisse voir sa partie antérieure, le deuxième plan est constitué par le fessier moyen (II).
Le plus volumineux des fessiers, ce muscle prend son origine sur l’aponévrose fessière, sur celle de l’ilio-spinal, sur la face supérieure et l’angle externe de l’ilium, sur la tubérosité ischiatique, sur les ligaments ilio-sacrés et sacro-sciatique. Il se termine par trois branches postéro-inférieures sur le trochanter.
Quand son point fixe est supérieur, il étend la cuisse et la porte dans l’abduction. Si, au contraire, ce point fixe est au fémur, il fait basculer le coxal sur la tête fémorale et agit ainsi dans le cabrer.
III. — Troisième plan.
Muscle fessier profond.
Entièrement caché par le précédent, le troisième plan est, comme lui, constitué par un seul muscle, le fessier profond (III).
Petit, court et épais, ce muscle recouvre l’articulation coxo-fémorale et s’étend du col de l’ilium en dedans du trochanter.
C’est l’abducteur de la cuisse par excellence.
IV. — Quatrième plan
Muscles droit antérieur de la cuisse et vaste externe.
Les plans I et II rabattus mettent encore à découvert le quatrième plan, que nous voyons occuper les faces antérieure et externe de la cuisse.
Ce plan est représenté par le droit antérieur de la cuisse et le vaste externe, qui font tous les deux partie d’une masse musculaire énorme p. 536le triceps crural, appliquée contre la face antérieure et les faces latérales de la cuisse et composée de trois portions : les deux muscles ci-dessus et le vaste interne5 .
Le droit antérieur de la cuisse (IV, 1) se trouve enclavé entre le vaste externe et le vaste interne, et s’étend, en avant du fémur, de l’angle cotyloïdien de l’ilium à la rotule.
C’est un extenseur de la jambe et un fléchisseur de la cuisse.
Le vaste externe (2), aplati d’un côté à l’autre, s’étend de la face externe et de la moitié externe de la face antérieure du fémur, soit sur le droit antérieur, soit sur la face supérieure et le côté externe de la rotule.
C’est également un extenseur de la jambe.
V. — Cinquième plan
Muscles de la queue.
Des quatre muscles pairs que possède la queue, trois sont visibles sur le cinquième plan.
Disposés longitudinalement autour des vertèbres coccygiennes, qu’ils enveloppent complètement, ces muscles sont connus sous la dénomination de sacro-coccygiens (V, 1, 2, 3) et distingués, eu égard à leur position, en sacro-coccygien inférieur (3), sacro-coccygien supérieur (1) et sacro-coccygien latéral (2).
Le premier abaisse la queue, le second l’élève et le troisième l’incline latéralement.
Le quatrième muscle de la queue, ou ischio-coccygien, non visible sur le cinquième plan, part du ligament sacro-sciatique et de la crête ischiatique et se dirige sur le côté des deux premiers coccygiens (voy. pl. XIII, IX, 1, et pl. XIV, IV, 2).
C’est un abaisseur de la queue.
VI. — Sixième plan
Muscles jumeaux de la jambe et soléaire.
Recouvert par les muscles du premier plan et l’aponévrose jambière, le sixième plan comprend les jumeaux de la jambe ou bi-fémoro-calcanéen, le soléaire et le fléchisseur superficiel des phalanges on perforé.
Les jumeaux de la jambe (1, 3) constituent deux gros faisceaux charnus, l’un externe, l’autre interne, qui enveloppent les muscles profonds de la jambe, se fixent en avant de la fosse et sur la crête sus-condylienne (1), et se continuent inférieurement par un tendon unique (3) s’étendant jusqu’à la pointe du calcanéum. Ce tendon reçoit celui du soléaire (2) et va se fixer à la partie postérieure du sommet du calcanéum, après s’être accolé à celui du perforé qui s’enroule même autour de lui et l’enveloppe complètement à son extrémité inférieure. C’est la réunion de ces deux tendons qui constitue la corde du jarret ou le tendon d’Achille.
« Les jumeaux de la jambe étendent le pied tout entier sur le tibia, soutiennent l’angle tibio-tarsien pendant la station et impriment au jarret, pendant la marche, la détente qui pousse le corps en avant6 . »
Le soléaire (2) est un petit muscle rudimentaire s’étendant au côté externe de la jambe, depuis la tubérosité externe et supérieure du tibia jusqu’au tendon des jumeaux de la jambe, dont il est un faible auxiliaire.
VII. — Septième plan
Muscles extenseur antérieur, extenseur latéral et fléchisseur profond des phalanges.
Caché en arrière et en haut seulement par le plan précédent, recouvert dans le reste de son étendue par l’aponévrose jambière, le septième plan, que nous savons continué par le premier plan de la figure 2, comprend trois muscles : l’extenseur antérieur, l’extenseur latéral et le fléchisseur profond des phalanges ou perforant.
L’extenseur antérieur des phalanges (VII, 1) est situé en avant de la jambe et du pied. Il comprend un corps charnu fusiforme et un toison d’abord arrondi, puis aplati. Le corps charnu prend son insertion p. 538fixe à l’extrémité inférieure du fémur par l’intermédiaire de la portion tendineuse du fléchisseur du métatarse. Le tendon qui lui succède commence vers le quart inférieur du tibia, recouvre le ligament capsulaire antérieur du tarse, reçoit le muscle pédieux, le tendon de l’extenseur latéral, et descend ensuite sur le boulet et les phalanges, où il se comporte comme le muscle correspondant du membre antérieur (voy. ce muscle). Il est recouvert par l’aponévrose jambière et par trois brides fibreuses annulaires qui le maintiennent dans le pli du jarret (fig. 2, I, 1).
L’extenseur antérieur étend les phalanges sur le métatarse et fléchit le pied tout entier. Il étend aussi la jambe sur la cuisse.
L’extenseur latéral des phalanges (2) est situé entre le muscle précédent et le perforant. Il se compose également d’un corps charnu et d’un tendon. Le premier, sensiblement penniforme, prend son origine sur le ligament fémoro-tibial externe et sur le péroné. Le tendon qui lui succède passe au côté externe du tarse, où il se trouve renfermé dans une gaine très solide, et va s’unir au tendon de l’extenseur antérieur vers le milieu de la région métatarsienne (fig. 2, I, 2).
Ce muscle agit comme le précédent.
Le fléchisseur profond des phalanges ou perforant (3) est situé derrière le tibia et le pied et se compose d’un corps charnu et d’un tendon. Le corps charnu, imparfaitement divisé en deux portions, prend son origine sur les empreintes linéaires de la face postérieure du tibia, sur la tubérosité externe et supérieure de ce même os et sur le péroné. Le tendon qui lui succède, double lui-même à son origine, commence au-dessus de l’extrémité inférieure du tibia, devient bientôt unique et s’engage dans la coulisse de la face interne du calcanéum, où il est maintenu par une arcade fibreuse qui fait de cette coulisse une véritable gaine dite gaine tarsienne, et où il glisse à l’aide d’une synoviale vaginale étendue à la face interne de la gaine précédente. À partir du tarse, ce tendon se comporte exactement comme celui du membre antérieur (voy. Membre antérieur, face externe, VIe plan).
Le perforant fléchit les phalanges les unes sur les autres et sur le métatarse.
VIII. — Huitième plan
Muscle fléchisseur du métatarse.
Situé sous l’extenseur antérieur des phalanges, le fléchisseur du métatarse ou tibio-pré-métatarsien (VIII, 1, 2), qui constitue à lui seul le huitième plan, se compose d’une portion charnue (2) et d’une portion aponévrotique (1) placées parallèlement l’une au devant de l’autre.
La portion tendineuse est une forte corde fibreuse qui prend son origine sur l’extrémité inférieure du fémur, entre la trochlée et le condyle externe, passe dans la coulisse supérieure du tibia, arrive en avant du pli du jarret où elle s’engage sous la bride supérieure avec l’extenseur antérieur, gagne la poulie astragalienne, se perfore là pour constituer un anneau dans lequel s’engage la portion charnue, et se termine enfin par deux branches : l’une qui s’insère en avant de l’extrémité supérieure du métatarsien principal, l’autre qui se dévie en dehors pour gagner le premier os de la rangée inférieure du tarse et le côté externe du calcanéum.
« Ce tendon jouit de la curieuse propriété de plier le jarret par une action toute mécanique, lors de la flexion des rayons supérieurs du membre7 . »
La portion charnue est située entre la corde et le tibia. Elle prend son origine sur cet os, au-dessous de la coulisse qui passe entre les tubérosités externe et antérieure, et se termine par un tendon bifide. Celui-ci s’engage dans l’anneau de l’extrémité inférieure de la portion tendineuse et s’insère par l’une de ses branches en avant de l’extrémité supérieure du métatarsien principal, tandis que l’autre rameau se dirige en dedans du tarse pour gagner le troisième os de la rangée inférieure du tarse et la tête du métatarsien rudimentaire interne.
Cette portion du fléchisseur du métatarse fléchit le pied sur la jambe.
IX. — Neuvième plan
Muscles grand psoas, psoas iliaque, obturateur interne, jumeaux du bassin, carré crural, grand adducteur de la cuisse, demi-menbraneux, grêle antérieur et poplité. Os et articulations.
Le plan qu’il nous reste à examiner se trouve en rapport avec le quatrième plan du membre postérieur vu par sa face interne. Seul, le trait de scie antéro-postérieur que nous avons supposé diviser le membre abdominal en deux parties latérales pour la facilité de nos descriptions les sépare l’un de l’autre.
Parmi les muscles qu’il comprend, deux, le grand psoas et le psoas iliaque (2, 3), ayant été précédemment décrits (voy. IIIe partie, chap. II, § 2, II, Face inférieure du tronc, Xeplan), nous nous contenterons de les signaler ici.
Les autres seront successivement examinés, à l’exception, toutefois, du demi-membraneux (8) et du poplité (10), que nous nous réservons d’étudier, le premier à propos du deuxième plan, le second en même temps que le quatrième plan du membre abdominal vu par sa face interne.
Commençons par l’obturateur interne (4) : Ce muscle se trouve situé dans la cavité du bassin, au-dessus du trou ovalaire, à l’opposé, par conséquent, de l’obturateur externe. Il est formé de deux portions prenant leur insertion fixe, l’une au pourtour de l’ouverture ovalaire, l’autre à l’angle antérieur du sacrum, et se terminant par un tendon unique qui s’infléchit en dehors, s’unit aux jumeaux du bassin, et vient se terminer à l’extrémité supérieure du fémur, dans le fond de la fosse trochantérienne.
Dans sa portion intra-pelvienne, le muscle obturateur interne a sa face supérieure tapissée par le péritoine.
C’est un rotateur de la cuisse en dehors.
Viennent ensuite les jumeaux du bassin (5, 5), petits muscles dont la disposition est variable, mais qui partent généralement du bord externe de l’ischium, suivent la direction du tendon de l’obturateur interne en se plaçant, l’un au-dessus, l’autre au-dessous, et finissent par s’insérer sur ce tendon par l’extrémité externe de leurs fibres. Ils sont congénères du précédent.
Plus en arrière que les jumeaux du bassin se trouve le carré crural (6), petite bandelette charnue s’étendant de la face inférieure de l’ischium p. 541à la face postérieure du fémur, et dont l’usage est d’étendre et de porter le fémur en dehors.
Encore plus postérieurement, sous le muscle du plat de la cuisse, entre le petit adducteur et le demi-membraneux, nous rencontrons le grand adducteur de la cuisse (7), muscle long, déprimé d’avant en arrière, prenant son origine sur la face inférieure de l’ischium et opérant son insertion mobile par deux branches d’inégale grandeur : 1° sur la face postérieure du fémur ; 2° en dedans et au-dessus du condyle interne du même.
C’est un adducteur, un extenseur et un rotateur en dehors du fémur.
Le dernier muscle qu’il nous reste à examiner, ou le grêle antérieur (9), est un petit faisceau charnu situé en avant de la capsule articulaire coxo-fémorale. Il prend son origine sur l’ilium, en dehors du sourcil de la cavité cotyloïde, et se termine sur la face antérieure du fémur.
C’est un léger fléchisseur de la cuisse sur le bassin.
Quant aux os et aux articulations du membre postérieur, nous suivons la marche précédemment adoptée à propos du membre thoracique, c’est-à-dire que nous renvoyons le lecteur à la description d’ensemble qui en sera faite lorsque nous aurons étudié les différents plans de muscles qui les recouvrent (Voy. Membre postérieur, face interne, IVeplan).
II. - Membre postérieur (face interne)
(Pl. XIV.)
Recouverte en haut par l’arcade et l’aponévrose crurales, en bas par l’aponévrose jambière, dont nous avons étudié précédemment la position (voy. IIIe partie, chap. II, § 2, II, Face inférieure du tronc, et chap. III, § 2, I, Membre postérieur, face externe), la face interne du membre abdominal comprend les régions situées en dedans de la cuisse, de la jambe et du pied.
Ici encore, pour faciliter l’étude des différents plans que nous allons rencontrer et aussi pour ne pas nous écarter de l’ordre précédemment adopté, nous considérerons la planche XIV comme ne comprenant qu’une seule figure, les figures 2 et 3 n’étant, en réalité, que des p. 542annexes explicatives de la figure 1, à laquelle, par ce fait même, nous rattacherons les deux autres.
I. — Premier plan
Muscle court adducteur de la jambe ou du plat de la cuisses.
Recouvert par l’arcade et l’aponévrose crurales, qui le séparent de la peau, le premier plan comprend un seul muscle, le court adducteur de la jambe (I).
Situé en dedans de la cuisse, large, quadrilatère, aminci sur ses bords, ce muscle forme la base de ce que nous avons designé en extérieur sous le nom de plat de la cuisse. Il s’étend de la symphyse ischio-pubienne sur le ligament rotulien interne et la face interne du tibia.
L’artère saphène et la veine saphène interne rampent à sa surface.
Ce muscle est adducteur, extenseur et rotateur en dehors de la cuisse.
II. — Deuxième plan
Muscles grand adducteur de la cuisse, demi-membraneux et demi-tendineux.
Situé en dedans du court adducteur de la jambe et recouvert en partie par un prolongement de l’aponévrose jambière, le deuxième plan est formé de trois muscles : le grand adducteur de la cuisse (10), le demi-membraneux (11) et le demi-tendineux (12). Ce dernier et le grand adducteur ayant été précédemment étudiés en même temps que la face externe du membre abdominal, nous nous contenterons de signaler ici les rapports qu’ils entretiennent par leur face interne, seule visible sur le deuxième plan de la pl. XIV, avec le demi-membraneux.
Celui-ci s’étend, compris entre la face interne du demi-tendineux et le court adducteur, de l’ischium au condyle interne de l’extrémité inférieure du fémur.
C’est un adducteur du membre et un extenseur de la cuisse. Il peut même agir dans le cabrer s’il prend son point fixe au fémur.
III. — Troisième plan
Muscle jumeau interne de la jambe.
Le troisième plan est à la fois situé un peu en dedans et plus bas que les deux plans précédents. Il se trouve représenté par le faisceau charnu interne des jumeaux de la jambe (III). Or, ceux-ci ayant été précédemment étudiés dans leur ensemble, nous n’y reviendrons pas ici (voy. Membre postérieur, face externe, VIe plan).
IV. — Quatrième plan
Muscles grand psoas, sacro-coccygiens, ischio coccygien, du fascia lata, droit antérieur de la cuisse, vaste interne, long adducteur de la jambe, moyen adducteur et petit adducteur de la cuisse, obturateur externe, pectine, jumeau externe de la jambe, fléchisseur profond et fléchisseur oblique des phalanges, poplité, fléchisseur du létatarse et extenseur antéreiur des phalanges. Os et articulations.
La plupart des muscles visibles sur le quatrième plan ayant été examinés en même temps que les plans profonds de la face externe du membre postérieur, où ils figurent également, nous nous contenterons de les signaler ici. Leur reproduction sur la planche XIV n’a d’autre but, d’ailleurs, que de faciliter la tâche du lecteur en lui faisant bien voir les rapports qu’entretiennent entre eux les deux plans profonds des planches consacrées au membre abdominal.
Parmi les muscles du quatrième plan précédemment examinés, signalons les grand psoas (1 ; voy, pl. X, fig. 1, X), les sacro-coccygiens (3 ; voy. pl. XIII, fig. 1, V, 1, 2, 3), le muscle du fascia lata (4 ; voy. pl. XIII, fig. 1, 1, 5, 6), le droit antérieur de la cuisse (5 ; voy, pl. XIII, fig. 1, IV, 1), le jumeau externe de la jambe (13 ; voy. pl. XIII, fig. 1, VI, 1), le fléchisseur profond des phalanges (18 ; voy. pl. XIII, fig. 1, VII, 3), le fléchisseur du métatarse (20, 21 ; voy. pl. XIII, fig. 1, VIII, 1, 2) et l’extenseur antérieur des phalanges (22 ; voy. pl. XIII, fig. 1, VII, 1).
Quant aux autres muscles, nous allons les décrire sommairement, en procédant de haut en bas8 .
p. 544Les premiers que nous rencontrons en suivant cet ordre sont les muscles long adducteur de la jambe, vaste interne, pectiné, obturateur externe, moyen adducteur et petit adducteur de la cuisse, situés immédiatement au-dessous des premier et deuxième plans, à la face interne de la cuisse.
Le long adducteur de la jambe (7), situé d’abord dans la cavité abdominale, où il prend son insertion fixe (face inférieure du fascia iliaca, près du tendon du petit psoas), se porte ensuite en dedans de la cuisse et opère enfin son insertion mobile sur le ligament rotulien interne, en commun avec le court adducteur.
Ce muscle tire la jambe dans l’adduction et fléchit le fémur.
Le vaste interne (6), l’une des portions du triceps crural, ressemble de tous points au vaste externe. Ses fibres partent de la face interne et de la moitié interne de la face antérieure du fémur et vont s’insérer, soit sur le ligament rotulien interne, soit sur le côté correspondant et la face supérieure de la rotule, soit, enfin, sur la synoviale, à la partie supérieure de laquelle le faisceau charnu qui porte le nom de muscle crural ou sous-crural (voy. Membre postérieur, face externe, IVe plan) vient se perdre.
Comme le vaste externe, ce muscle concourt à l’extension de la jambe ; par sa portion crurale, il paraît, en outre, s’opposer au pincement de la capsule synoviale de articulation fémoro-rotulienne.
Le pectiné (8), bifide à son extrémité supérieure, rétréci à son extrémité inférieure, part du bord antérieur et de la face inférieure du pubis pour se terminer sur le côté interne du fémur.
C’est un adducteur, un fléchisseur et un rotateur en dedans de la cuisse.
Le moyen adducteur de la cuisse (9) est situé sous le court adducteur de la jambe, entre le pectiné et le grand adducteur de la cuisse, et s’étend de la face inférieure du pubis à la face postérieure du fémur. C’est un adducteur, un extenseur et un rotateur en dehors du rayon fémoral.
L’obturateur externe est placé presque horizontalement sous le bassin, au pourtour du trou ovalaire, et se trouve recouvert par le pectiné, le carré crural, le grand et le moyen adducteurs de la cuisse. Il s’étend de la face inférieure du pubis et de l’ischium dans la fosse digitale du fémur.
C’est un adducteur et un rotateur en dehors de la cuisse.
p. 545Le petit adducteur de la cuisse est situé en avant de l’obturateur externe, dont il se trouve séparé par un petit nerf, dans une direction oblique de haut en bas et d’avant en arrière. Ses attaches et ses usages sont les mêmes que ceux du muscle précédent. Comme lui également, il est invisible sur la planche XIV, grâce à sa situation profonde.
Plus bas et plus en arrière que les muscles précédents, immédiatement à la face postérieure du tibia et en partie cachés par le troisième plan, on trouve plusieurs autres muscles : le jumeau externe de la jambe (13), le poplité (17), les fléchisseurs superficiel (14), profond (18) et oblique (19) des phalanges, parmi lesquels le poplité, le fléchisseur superficiel et le fléchisseur oblique des phalanges seuls, n’ayant pas été décrits, seront examinés ici.
Le poplité (17) est situé derrière le tibia et s’étend du condyle externe du fémur sur la surface triangulaire postérieure et supérieure du tibia.
C’est un fléchisseur et un rotateur en dedans de la jambe.
Le fléchisseur superficiel des phalanges (14) figure une longue corde tendineuse, comme le fait très bien voir la planche XIV, charnue vers son cinquième supérieur seulement, comprise entre les jumeaux de la jambe et intimement accolée à l’externe. Il prend son origine supérieurement dans le fond de la fosse sus-condylienne, descend dans la gouttière formée par les jumeaux, sort de dessous ces muscles, se place au côté interne, puis en arrière de leur tendon, gagne ainsi le sommet du calcanéum après s’être élargi de manière à former une calotte fibreuse tapissée par une synoviale vésiculaire, et se prolonge enfin derrière le tendon du perforant jusqu’à la deuxième phalange (voy. pl. XIII, fig. 1, VI, 4. 4, et fig. 2, II, 3) en se comportant comme le muscle analogue du membre antérieur.
Le fléchisseur oblique des phalanges (19) se trouve compris entre le poplité et le perforant. Composé d’un corps charnu supérieur et d’un tendon inférieur, il s’étend de la tubérosité externe du tibia au tendon du perforant, avec lequel il s’unit vers le tiers supérieur de la région métatarsienne.
C’est un congénère du fléchisseur profond.
Quant aux muscles extenseur antérieur des phalanges (22) et fléchisseur du métatarse (20), situés en dehors et en avant du tibia, comme ils ont été examinés tous les deux précédemment, nous n’en parlerons pas ici.
p. 546Nous allons maintenant nous occuper d’une façon spéciale, ainsi que nous l’avons fait pour le membre antérieur, des os et des articulations du membre abdominal.
Os et Articulations
Comme pour le membre antérieur, et pour les mêmes raisons, nous avons reporté l’étude des os et des articulations du membre postérieur après celle des muscles qui les recouvrent en dedans et en dehors. Pour nous suivre dans nos descriptions, le lecteur n’aura qu’à consulter les planches XIII (fig. 1, IX, fig. 2, II, et fig. 3) et XIV (fig. 1, fig. 2, et fig. 3).
1° Coxal (pl. XIII, fig. 1, IX, G, et pl. XIV, fig. 1, D). Os de forme très irrégulière, plat et pair, situé entre le sacrum et le fémur, dans une direction oblique de haut en bas et d’avant en arrière. Rétréci dans sa partie moyenne, il présente, en ce point et en dehors, une cavité articulaire, dite cavité cotyloïde, qui reçoit la tête du fémur ; puis il s’élargit et s’infléchit en dedans pour s’unir, sur la ligne médiane, à l’os du côté opposé et concourir à la formation de la cavité pelvienne ou du bassin.
Bien que soudé intimement au tronc, le coxal constitue le premier rayon du membre postérieur et comprend trois pièces distinctes dans le fœtus, mais réunies à l’âge adulte : l’ilium, le pubis et l’ischium (voy. fig. 147 du texte).
Ilium (pl. XIII, fig. 1, F) [•] . — Plat et triangulaire, dirigé obliquement de haut en bas et d’avant en arrière, l’ilium est le plus grand des trois os du coxal, celui qui répond au sacrum.
On y considère deux faces, trois bords et trois angles.
La face externe ou supérieure est excavée et porte le nom de fosse iliaque externe (F).
La face interne ou inférieure présente une portion mamelonnée, rugueuse, occupée en arrière par la facette auriculaire, qui répond au sacrum.
Les trois bords sont amincis, concaves ; l’interne constitue la grande chancrure sciatique.
p. 547L’angle externe, ou angle de la hanche, porte quatre tubérosités (D). L’interne, ou angle de la croupe (E), représente une tubérosité rugueuse, recourbée en arrière et en haut. Le postérieur, ou cotyloïdien, concourt à former la cavité cotyloïde, laquelle est surmontée de la crête sus-cotyloidienne (G), éminence allongée se continuant antérieurement avec le bord interne de l’os.
Pubis. — La plus petite des trois pièces du coxal, le pubis est situé entre l’ilium et l’ischium, aplati de dessus en dessous, et présente à considérer deux faces, trois bords et trois angles.
La face supérieure concourt à former le plancher du bassin ; l’inférieure n’offre rien de bien particulier.
Le bord antérieur est mince et recourbé en haut. Le postérieur circonscrit antérieurement une large ouverture, le trou ovalaire ou obturateur (pl. XIV, fig. 1, IV, E). Il interne se soude avec celui du côté opposé pour former la portion pubienne de la symphyse du bassin.
L’angle externe ou cotyloïdien forme l’arrière-fond de la cavité cotyloïde. L’interne s’unit avec celui du pubis opposé. Le postérieur se soude avec l’ischium.
Ischium. — Comme le pubis, en arrière duquel il se trouve situé, l’ischium est aplati de dessus en dessous et de forme quadrilatère. Il présente à étudier : deux faces, dont une, la supérieure, fait partie du plancher de la cavité pelvienne ; quatre bords, dont le postérieur forme avec celui du côté opposé une échancrure appelée arcade ischiale ; quatre angles : un antérieur interne, un antérieur externe ou cotyloïdien, un postérieur interne et un postérieur externe ou tubérosité ischiatique (pl. XIII, fig. 1, IX, H, et pl. XIV, fig. 1, IV, F).
2° Fémur (pl. XIII, fig. 1, IX, I, et pl. XIV, fig. 1, IV, H). —Os long, pair, situé obliquement de haut en bas et d’arrière en avant, entre le coxal et le tibia, le fémur constitue la base osseuse de la cuisse et offre à étudier un corps et deux extrémités.
Des quatre faces du corps, l’externe, l’interne et l’antérieure sont arrondies et confondues l’une avec l’autre. La postérieure, à peu près plane, est rugueuse.
Vers le tiers supérieur de l’os, séparant la face externe de la face postérieure, on trouve une éminence aplatie et recourbée, la crête sous-trochantérienne (J) ; plus bas, une fosse profonde dite sus-condylienne (pl. XIII, fig. 1, IX, K).
p. 548Enfin, sur la limite de la face postérieure et de la face interne, vers le quart supérieur de l’os, on remarque, entre autres particularités, une grosse tubérosité connue sous la dénomination de trochantin ou petit trochanter.
L’extrémité supérieure porte : 1° en dedans, une tête articulaire séparée du reste de l’os par un col et reçue dans la cavité cotyloïde du coxal ; 2° en dehors, une grande éminence, le trochanter (L, M, N) ; 3° en arrière, la fosse trochantérienne ou digitale.
L’extrémité inférieure se distingue par la présence de deux condyles et d’une large poulie articulaire ou trochlée (pl. XIII, fig. 1, IX, P). Des deux condyles, l’un est externe (pl. XIII, fig. I, IX, P), l’autre interne. Ils sont séparés par une échancrure profonde dite intercondylienne, qui loge l’épine du tibia.
3° Rotule (pl. XIII, fig. 1, IX, Q). — Petit os court, compact, aplati d’avant en arrière, situé en avant de la trochlée fémorale, sur laquelle sa face postérieure se moule, et fixé au tibia par trois ligaments extrêmement solides.
4° Tibia (pl. XIII, fig. 1, IX, R, et pl. XIV, fig. 1, IV, J). — Os long situé entre le fémur et l’astragale, dans une direction oblique de haut en bas et d’avant en arrière, le tibia constitue la pièce principale de la jambe et présente trois faces et trois bords.
La face externe est concave en haut et convexe en bas. L’interne est convexe et très rugueuse supérieurement. La postérieure, à peu près plane, est partagée en deux surfaces triangulaires, dont l’une, l’inférieure, est sillonnée par de nombreuses crêtes longitudinales où s’attache le muscle perforant.
Le bord antérieur présente, dans son tiers supérieur, une crête courbe à concavité externe, la crête du tibia. Le bord externe est très épais et concave en haut, où il constitue l’arcade tibiale, de concert avec l’os péroné. L’interne est également épais et rugueux.
L’extrémité supérieure forme trois tubérosités : une antérieure et deux latérales. La partie supérieure de ces dernières est occupée par deux surfaces articulaires irrégulières moulées sur les condyles du fémur et séparées l’une de l’autre par l’épine tibiale.
L’extrémité inférieure présente une surface articulaire formée de deux gorges profondes séparées par un tenon médian. Cette surface articulaire est, en outre, flanquée de chaque côté par une tubérosité.
p. 549L’externe (malléole externe chez l’homme) est peu saillante. L’interne (malléole interne) est mieux détachée.
5° Péroné (pl. XIII, fig. 1, IX, S). — Petit os avorté, styloïde, situé en dehors du tibia, étendu de la tubérosité externe de cet os, avec laquelle il s’articule, à la moitié ou au tiers inférieur de son corps.
6° Os du tarse (pl. XIII et XIV, fig. 3). — Ces os sont courts, très compacts, au nombre de six ou de sept, situés entre le tibia et les métatarsiens, et disposés, comme ceux du carpe, en deux rangées : l’une supérieure, l’autre inférieure. Ils forment la base du jarret.
La rangée supérieure comprend deux os, le calcanéum et l’astragale (pl. XIII et XIV, fig. 3, B, C), qui, en raison de leur volume, de leur disposition et de leur rôle, méritent une description spéciale :
L’astragale est un os polyédrique situé en avant du calcanéum, entre le tibia et le deuxième os de la rangée inférieure ; il présente cinq faces, dont l’une, la supéro-antérieure, est conformée en poulie articulaire pour répondre à l’extrémité inférieure du tibia.
Le calcanéum est aplati d’un côté à l’autre et offre à étudier : deux faces, dont l’une, l’interne, est excavée en coulisse de glissement pour former l’arcadetarsienne, dans laquelle passe le tendon du perforant ; deux bords, un antérieur et un postérieur ; enfin, deux extrémités, une supérieure constituant le sommet du calcanéum et une inférieure qui répond à l’astragale et au premier os de la rangée inférieure ou cuboïde.
7° Métatarsien principal et métatarsiens rudimentaires (pl. XIII, fig. 2, C, D, et pl. XIV, fig. 2, H, I, J). — Ces os ont une telle analogie avec les métacarpiens que nous croyons inutile d’en faire une description spéciale.
8° Sésamoïdes et phalanges. — La région digitée du membre postérieur ressemble également à celle du membre antérieur.
Les articulations du membre postérieur ayant une importance identique à celles du membre antérieur, nous les étudierons aussi eu particulier.
1° Articulations du bassin. — Ces articulations comprennent l’articulation du sacrum avec les coxaux ou sacro-iliaque, et l’articulation des deux coxaux entre eux ou symphyse ischio-pubienne, qui ont été précédemmentp. 550 examinées à propos du bassin et dont nous nous dispenserons, pour cette raison même, de parler ici (voy. IIIe partie, chap. II, III, Bassin).
2° Articulation du coxal avec le fémur ou coxo-fémorale. — Cette articulation est formée par la réception de la tête du fémur dans la cavité cotyloïde du coxal, et se trouve affermie par un ligament capsulaire périphérique (pl. XIII, fig. 1, IX, E), et deux liens interarticulaires : les ligaments coxo-fémoral et pubio-fémoral procédant, le premier du fond de la cavité cotyloïde, le second du bord antérieur du pubis, et s’insérant en commun dans la fossette creusée sur la tête du fémur. La synoviale tapisse la face interne du ligament capsulaire.
Quant aux mouvements permis par l’articulation coxo-fémorale, ce sont : l’extension, la flexion, l’abduction, l’adduction, la circumduction et la rotation.
3° Articulation du fémur avec le tibia et la rotule ou fémoro-tibiale. — Pour former cette articulation, le fémur oppose ses deux condyles aux facettes de la face supérieure des tubérosités latérales du tibia, et sa poulie articulaire à la face postérieure de la rotule. C’est la jointure la plus compliquée de l’économie.
En outre des moyens d’union très nombreux dont elle dispose, l’articulation fémoro-tibiale est complétée par deux fibro-cartilages en forme de croissants, dits ménisques interarticulaires, interposés aux condyles du fémur et aux facettes tibiales pour en assurer la coaptation.
Les liens qui assujettissent cette jointure comprennent : 1° ceux qui fixent la rotule au tibia ; 2° ceux qui unissent le fémur au tibia.
1° Ligaments qui attachent la rotule au tibia. — Désignés sous la dénomination de rotuliens et distingués, d’après leur position respective, en externe (pl. XIII, fig. 1, IX, g), interne (pl. XIV, fig. 1, IV, o) et médian (pl. XIII, fig. 1, IX, f), ces ligaments ont pour usage de transmettre à la jambe l’action des muscles qui s’insèrent sur la rotule.
2° Ligaments qui unissent le fémur au tibia. — On en compte six : 1° une capsule fémoro-rotulienne maintenant la rotule appliquée contre la trochlée fémorale ; 2° cinq ligaments fémoro-tibiaux dont deux latéraux, l’un externe (Pl. XIII, fig. 1, IX, h), l’autre interne (pl. XIV, fig. 1, IV, P), un postérieur, et deux interarticulaires plus connus sous la dénomination de ligaments croisés, parce qu’ils se croisent en X p. 551dans leur partie moyenne, et distingués, eu égard à leur insertion inférieure, en antérieur et en postérieur.
L’articulation fémoro-tibiale comprend trois synoviales : une supérieure située à la face interne de la capsule fémoro-rotulienne et destinée à faciliter le glissement de la rotule sur la trochlée fémorale ; deux latérales, chargées de lubrifier les surfaces articulaires de la jointure fémoro-tibiale proprement dite.
Cette articulation peut exécuter deux mouvements principaux : la flexion et l’extension, et un mouvement accessoire, la rotation.
4° Articulation du tibia avec le péroné. — Cette articulation se trouve constituée par l’union de la face interne de la tête du péroné avec la tubérosité externe et supérieure du tibia. Des fibres courtes et fortes, interosseuses ou périphériques, maintiennent solidement en contact les pièces osseuses qui la constituent.
5° Articulations du tarse ou du jarret. —Il y a lieu de distinguer dans ces articulations : 1° la jointure tibio-tarsienne ; 2° celle qui réunit les os tarsiens de la première rangée, l’astragale et le calcanéum ; 3° celles qui rassemblent les os de la rangée inférieure ; 4° l’articulation des deux rangées entre elles ; 5° l’articulation tarso-métatarsienne.
1° Articulation du tibia avec le tarse ou tibio-tarsienne. — Cette articulation est exclusivement formée par l’union du tibia avec l’astragale et se trouve assujettie par sept ligaments : deux latéraux externes (pl. XIII, fig. 1, IX, i, j, et fig. 2, II, G, H), distingués, eu égard à leur position, en superficiel et profond ; trois latéraux internes (pl. XIV, fig. 1, II, Q) [•] , également superposés les uns aux autres et divisés en superficiel, moyen et profond ; un antérieur (pl. XIII, fig. 1, IX, m, et fig. 2, II, I) et un postérieur, tous deux capsulaires.
La synoviale se développe à la face interne des deux ligaments capsulaires. « Quand elle devient le siège d’une hydropisie, elle se distend toujours en avant et en dedans, parce qu’elle n’est soutenue à cet endroit que par le ligament capsulaire antérieur. Mais elle peut aussi soulever le ligament postérieur et faire hernie dans le creux du jarret, en arrière des ligaments latéraux9 . »
Les seuls mouvements permis par cette articulation sont la flexion et l’extension.
p. 5522° Articulation des os de la première rangée entre eux. — En outre des ligaments latéraux de l’articulation précédente, cette jointure possède quatre ligaments astragalo-calcanèens qui l’assujettissent : un supérieur, un externe, un interne et un interosseux.
Pas de synoviale propre ordinairement et mouvements à peu près nuls.
3° Articulations des os de la seconde rangée entre eux. — Ces os sont maintenus en contact par deux des ligaments de l’articulation suivante et par six ligaments propres : deux antérieurs et quatre interosseux.
La disposition des synoviales varie avec celle des facettes articulaires.
Quant aux mouvements, ils sont presque nuls.
4° Articulation des deux rangées entre elles. — La solidité de cette articulation est assurée par six liens principaux : deux ligaments latéraux superficiels de l’articulation tibio-tarsienne, un ligament calcanéométatarsien (pl. XIII, fig. 1, IX, n, et fig. 2, J), un ligament astragalométatarsien, un ligament tarso-métatarsien postérieur, et enfin un ligament interosseux.
Elle est pourvue d’une synoviale propre, toujours en communication avec la capsule tibio-tarsienne.
Les mouvements qu’elle permet sont à peu près nuls.
5° Articulation du tarse avec le métatarse ou tarso-métatarsienne. — Cette jointure est fixée par les ligaments latéraux superficiels de l’articulation tibio-tarsienne, les ligaments périphériques de l’articulation précédente, et par un ligament interosseux propre.
Elle possède une synoviale particulière et ne permet également que des mouvements presque nuls.
Pour les articulations des rayons inférieurs du membre postérieur, comme elles sont absolument identiques à celles de ces mêmes rayons dans le membre thoracique, nous renvoyons à la description qui en a été donnée à propos de ce membre.
1 | Ainsi nommés parce qu’ils prennent leur insertion mobile en commun sur le sommet de l’olécrâne et servent à étendre l’avant-bras. On les distingue en long, gros, court, moyen et petit extenseurs. |
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3 | La flexion est le mouvement qui rapproche l’un de l’autre deux rayons osseux, en fermant de plus en plus leur angle de réunion. |
4 | Non compris le tronc commun des deux artères carotides, qui émane de Tarière axillaire droite, près de son origine. |
5 | Les anciens anatomistes ne comprenaient point le droit antérieur dans le triceps crural. Ils désignaient sous cette dénomination le vaste externe, le vaste interne et le muscle crural ou sous-crural, petit faisceau charnu situé en avant de l’extrémité inférieure du fémur, entre cet os et le droit antérieur, et que l’on rattache aujourd’hui au vaste interne (voy. Membre postérieur, face interne, IVe plan). |
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8 | Nous laisserons toutefois de côté l’ischio-coccygien qui, bien que non visible sur le Ve plan de la pl. XIII, a été étudié en même temps que les autres muscles de ce plan dans le but de ne pas scinder en deux parties la description de l’appareil locomoteur de la queue. |
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