Considérations générales

En dehors du vif intérêt qu’elle présente et de son importance en médecine, l’étude de la structure anatomique et des fonctions physiologiques est indispensable pour quiconque veut se faire de la machine du cheval une idée réellement exacte.

S’il est vrai, en effet, que les généralités de la première partie de notre livre permettent, à la rigueur, de saisir toutes les questions qui ont trait à l’extérieur, il n’est pas moins certain, d’un autre côté, que les détails anatomiques et physiologiques dans lesquels nous allons entrer seront d’un utile secours pour l’étude approfondie de plusieurs chapitres de la deuxième partie.

En ce qui concerne les tares des membres, par exemple, il est évident qu’on se rendra d’autant plus facilement compte de leur situation, de leur gravité, etc., qu’on connaîtra mieux la structure, le rôle physiologique de la région qui en est le siège.

Il est non moins manifeste qu’on se fera une idée beaucoup plus vraie des beautés, des défectuosités de l’œil, des côtes, etc., etc. quand on connaîtra les appareils et les fonctions de la vision, de la respiration, etc., etc.

L’intérêt et l’utilité de cette partie de la connaissance du cheval sont, en somme, hors de doute et n’ont pas besoin d’être mis plus longuement en évidence.

Nous tenons, toutefois, à insister un instant sur la marche que nous nous proposons de suivre :

p. 280Nous éloignant sensiblement de l’ordre jusque-là adopté par les auteurs, nous ne décrirons pas successivement et à part les différents appareils de l’organisme ; mais, prenant une à une les grandes divisions du cheval (tête, corps, membres), nous les disséquerons et nous étudierons l’un après l’autre chacun des organes entrant dans la composition des différents plans que nous rencontrerons, en procédant de la périphérie vers le centre1.

Si cette méthode a généralement l’inconvénient de ne pas montrer chaque appareil dans son ensemble — inconvénient en grande partie conjuré, d’ailleurs, par la vue d’ensemble des appareils organiques que nous avons fait entrer à dessein dans nos généralités, — elle présente, par contre, ce triple avantage de bien faire voir la structure de chaque région, le rapport des organes entre eux, et jusqu’au jeu de ces organes dans les fonctions qu’ils ont à remplir.

Ceci posé, il suffira au lecteur de consulter les planches et les figures auxquelles nous le renverrons chaque fois que cela sera nécessaire, pour nous suivre facilement dans la description des différents plans, des différents organes que comporte chacune de ces planches et de ces figures.

1

Il y a lieu de faire remarquer que nous supposerons toujours l’animal dépecé, la peau ayant été précédemment décrite avec tous les détails que comporte son rôle si complexe et si important (Voy. Ire partie, Membranes tégumentaires, et IIe partie, Pied).