Bibliothèque mondiale du cheval

« L’industrie chevaline en France ne subit point l’influence de l’époque où nous vivons, elle ne s’identifie point au progrès universel; elle végète ! Ne pas avancer, c’est reculer ! Les sciences, les arts, toutes les industries ne doivent leur extension qu’à une impulsion morale constamment exercée par le désir de la vérité, l’amour du beau et la nécessité matérielle d’augmenter les rossources et le bien-être de tous. On n’aime point assez le cheval en France, on n’est pas assez sérieusement préoccupé de son importance pour le pays. Chacun en convient, et pourtant, à l’exception de quelques hommes éclairés et actifs, le monde hippique reste plonge dans le sommeil d’une fatale indifférence; il attend que la lumière se fasse. L’agriculture, sœur inséparable de l’industrie chevaline, a pris un heureux essor; des écoles, sagement dirigées, répandront partout leurs enseignements, et guideront les pas errants de nos agriculteurs, L’élevage, au contraire, abandonné à lui-même, comme s’il réclamait moins de savoir, ou comme si l’instinct seul pouvait présider à la reproduction et à l’éducation du plus noble des animaux; l’élevage sans principes et sans méthode est presque partout une funeste spéculation pour ceux auxquels un goût exceptionnel et une vocation prononcée ont fait adopter ce genre d’industrie. […]. » Présentation de l’éditeur (1882)