Méthode à l’usage du Mors universel / LESIRE Auguste-Joseph, Année 1836 | |||||||||||
Méthode à l’usage du Mors universel — Brevet d’invention et de perfectionnement.
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LESIRE Auguste-Joseph
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Français |
« Lesire donne non seulement la description et le mode d’emploi de son mors — malheureusement sans fig. à l’appui — mais aussi des principes d’équitation et de dressage.
Le manège du Luxembourg, où Lesire était employé, et où les élèves de l’École d’État-Major prenaient leurs leçons d’équitation, était très connu pendant la Restauration et le gouvernement de Juillet. Il était situé au n° 2 de la rue de Fleurus, attenant au jardin du Luxembourg et fut démoli lors du percement de cette rue. Comme d’autres manèges de cette époque (voyez D’Aure ), c’était un lieu de réunion de personnages connus, littérateurs, hommes politiques, etc. M.M. Laffitte , Ernest Leroy , Alexandre Dumas (qui en parle dans ses Mémoires), de Cambis , qui fut directeur du haras de Meudon, le Vicomte O’ Hégerty , ancien élève de Versailles, qui fut professeur d’équitation du duc de Bordeaux en exil et qui devint propriétaire du manège Duphot en 1841, le Comte d’Aure , Frédéric Soulié , Bachon , qui fut professeur d’équitation du Prince impérial, les généraux Pajol et Korte , etc., etc., y venaient souvent.
Son directeur-propriétaire fut pendant de longues années — 1827 ou 1828 à 1840 environ— Henry Choppin, père du Capitaine Henri Choppin , auteur militaire auquel on doit de nombreux ouvrages didactiques et surtout historiques sur la cavalerie.
Né en 1801, mort en 1866, Choppin s’engagea en 1819 aux Hussards de la Garde Royale, passa en 1823 comme brigadier aux Chasseurs du Var (20 e Chasseurs devenu depuis 8 e Dragons), maréchal des logis la même année, remis chasseur en 1824, brigadier en 1825, maréchal des logis la même année, libéré en nov. 1827.
C’est peu après qu’il acheta le manège du Luxembourg qu’il mit sur un bon pied et dont les chevaux avaient bonne réputation, quoi qu’en dise le Baron Du Casse Souvenirs de Saint-Cyr et de l’École d’État-Major , par le Baron Du Casse, Paris, 1886, p. 257 et suiv. .
En 1830, Choppin prit part à l’insurrection et particulièrement à l’attaque de la caserne de Babylone et reçut la décoration que Louis-Philippe décerna aux combattants de Juillet.
On sait qu’à cette époque beaucoup d’officiers d’État-major n’avaient pas de chevaux (voyez, au sujet de cet abus, Un mot sur l’entretien des Races chevalines et ma note explicative). Quand il fallait monter à cheval pour quelque revue, ils louaient leurs montures dans différents manèges de Paris. C’est ainsi que plusieurs chevaux du Manège Choppin furent tués par la machine infernale de Fieschi, le 28 juillet 1835. » Mennessier de La Lance (1915-1921)
: embouchure , équitation , mors