« Quand on pense aux chevaux chinois, c’est souvent une image de joueuse de polo Tang
(618-906), en terre cuite à glaçure trois couleurs, qui vient à l’esprit ou bien l’un
des robustes destriers en céramique peinte que le premier empereur, Qin Shihuang (r.221-210),
fit enterrer avec toute son armée fantôme au voisinage de son tombeau. Le superbe
animal en bronze qu’un collectionneur européen bien connu des amateurs d’art chinois
a preté pour quelques mois au Musée Guimet rappelle opportunément que l’époque Han
(206 av. J.C.-220 ap. J.C.) fut celle où les empereurs décidèrent d ’améliorer la
race locale et d’enrichir les haras impériaux en se procurant des chevaux du Ferghana
et du pays des Wusun. Les
Annales historiques (Shiji)
de Sima Qian (145-ca 86 av. J. C.) rapportent que l’empereur Han Wudi ( 141-87) fit
chercher au royaume des Wusun et dans le Ferghana les fameux "chevaux célestes" (
tianma
), résistants et rapides, efficaces dans les guerres contre les Xiongnu. » Présentation
de l’éditeur (1993)