Bibliothèque mondiale du cheval

Le cheval à Paris / JIMÉNO Frédéric, Février 2006
Le cheval à Paris — Béatrice de Andia, Françoise Autrand, Jean-Pierre Babelon... [et al.]; textes réunis par Frédéric Jiméno et Dominique Massounie. / JIMÉNO Frédéric et MASSOUNIE Dominique
: Paris , Action artistique de la Ville de Paris, Février 2006
: avec une bibliographie p. 214
: 1 vol.
: 214 p.
: 28 cm
: illustrations en noir et en coul., jaquette illustrations en coul.
Français
EAN 9782913246560

: Art / Art

« Jusqu’en 1914, le cheval est partout dans Paris. Il agrémente les équipages des grandes familles aristocratiques, distingue l’élégant ou le dandy, participe à la passion naissante du sport et de la vitesse. Mais le cheval appartient aussi à l’univers des plus humbles. Il suit le charron dans son travail quotidien, hante l’atelier du maréchal-ferrant et finit parfois son existence dans la vitrine des premières boucheries chevalines. Tous les jours, des milliers de voyageurs fréquentent les voitures de la Compagnie générale des omnibus ou, plus pressés, hèlent un fiacre de passage. Ce nombre important de chevaux — à la fin du XIX e siècle, il y en a encore plus de 80 000 — nécessite la construction d’édifices qui ont marqué l’architecture de la capitale. Ce sont d’abord les grandes écuries du Roi et des princes, à l’image du merveilleux assemblage de boxes, d’abreuvoirs, de bassins, de remises et de manèges que le comte d’Artois fait bâtir rue du Faubourg-Saint-Honoré. Au XIX e siècle, la bourgeoisie commerçante prend le relais, édifiant pour ses affaires de nouvelles écuries à proximité des grands magasins, rue du Bac pour le Bon Marché ou dans l’île de la Cité pour le Bazar de l’Hôtel de Ville. Signe de son époque, le cheval témoigne d’un art de vivre, d’une éducation et même d’une morale spécifiques. Quelle maîtrise et quel effort pour guider l’animal par d’insensibles gestes, comme l’apprirent à des générations d’écuyers des maîtres comme Pluvinel ! Cette science ne s’exprime nulle part mieux qu’à la parade ou lors de ces longues promenades au Cours La Reine ou au Bois, véritables rituels où l’on vient autant pour voir que pour être vu. Restent aujourd’hui de ce monde disparu les défilés de la Garde républicaine qui accompagnent toujours les grandes solennités nationales, ainsi que quelques lieux privilégiés qui perpétuent une tradition d’excellence cavalière. Mais c’est surtout dans les trois hippodromes parisiens que la foule des parieurs peut encore communier dans la passion du noble animal. Au fil des pages de ce bel ouvrage, vous pourrez découvrir toute la place que le cheval a prise dans la vie et le développement de notre capitale. À toutes et à tous une excellente lecture ! — Bertrand Delanoë, maire de Paris. » Présentation de l’éditeur (2006)