Peindre les courses — Stubbs, Géricault, Degas / Collectif, 2018 | |||||||||
Peindre les courses — Stubbs, Géricault, Degas; [exposition, Jeu de paume du Domaine
de Chantilly, 16 juin-14 octobre 2018] — [organisée par l’Institut de France; la Fondation
pour la sauvegarde et le développement du domaine de Chantilly; le Musée du cheval
et le Musée Condé] ; [catalogue] sous la direction de Henri Loyrette et de Christophe
Donner; avec la collaboration d’Aurore Bayle-Loudet.
/ Collectif,
LOYRETTE Henri
,
DONNER Christophe
,
BAYLE-LOUDET Aurore
,
DEGUEURCE Christophe
et
GOURAUD Jean-Louis
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Français | |||||||||
EAN | 9782081433687 |
« Le pur-sang lancé à pleine vitesse, les chatoiements de la foule dans les tribunes,
l’agitation et l’éclat des casaques sont autant d’éléments qui marquent profondément
la création artistique du XIX
e
siècle. Apparues en Angleterre puis en France, particulièrement sous Louis XVI, les
courses équestres furent un objet de fascination pour les grands peintres de la modernité,
Stubbs
,
Géricault
et Degas, dont les regards croisés se rencontrent pour la première fois dans cet
ouvrage.
Le cheval enthousiasme les peintres par l’élégance et la puissance de sa morphologie
mais aussi par la grâce de ses mouvements. Stubbs, précurseur dans l’étude du cheval,
constituera une véritable bible anatomique de l’animal, élevant cette observation
minutieuse à un art qui inspirera ses successeurs. Géricault copiera son oeuvre et
ramènera d’Angleterre le Derby d’Epsom dans lequel il donnera au galop du cheval une
dimension aérienne. L’environnement des courses et leurs préparatifs inspireront à
Degas des scènes inscrites dans un paysage provincial et campagnard. Si le cheval
des peintres est peut-être moins voué à la performance que le cheval des courses,
il n’est pas impossible que leur perfection esthétique ait inspiré la recherche d’un
cheval toujours plus beau et plus rapide. Les chevaux sont l’objet d’une véritable
obsession de la pureté de la race au point d’en devenir de véritables créations humaines.
Cependant, en 1872, une révolution s’opère : les études de
Marey
et de
Muybridge
sur la locomotion du cheval par la chronophotographie prouveront les inexactitudes
des peintres.
Entre exactitude scientifique et liberté de l’artiste, Degas proclamera : « On voit
comme on veut voir, c’est faux, et cette fausseté constitue l’art ». Face aux prétentions
de la science, il signait ainsi le triomphe de la peinture. » Présentation de l’éditeur
(2018)
: anatomie , anglomanie , art , chronophotographie , courses , Degas , Derby d’Epsom , galop volant , Géricault , locomotion , peinture , Pur sang (PS) , Stubb