Bibliothèque mondiale du cheval

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Venationes Ferarum, Avium, Piscium, Pugnae Bestiarorum : & mutuae Bestiarum / STRADAN Jean, N.D.
Venationes Ferarum, Avium, Piscium, Pugnae Bestiarorum : & mutuae Bestiarum. Depictae a Ioanne Stradano : Editae à Philippo Gallaeo : Carmine illustratae a C. Kiliano Dufflaeo — Generoso, Prudenti ac Consultissimo Viro D. Henrico ab Osthoorn et Sonnevelt I. V. Licentiato cognato suc- Philippus Gallaeus amoris ergo libens merito D. D. — / STRADAN Jean , COLLAERT, Adrien , COLLAERT Jean, , MALLERY Charles de , GALLE Corneille et GALLE Théodore
: [Anvers] , N.D.
: Album
: in-f° oblong
: 104 planches, plus le frontispice.
Français

: Art / Art

« De nombreux cavaliers sont représentés dans plusieurs scènes de chasse. Les graveurs de ce bel ouvrage sont Jean Collaert , Charles de Mallery , Corneille Galle , Théodore Galle , Adrien Collaert .

Dans un recueil de Stradan intitulé Nova Reperta , et consacré aux inventions, se trouve une planche sur l’invention des étriers, avec le titre suivant : Staphœ sive Stapedes. Pedes humi est, stetere equo, insidentium, Cito levati, ut, ipsa scala sublevat .

Un homme monte à cheval à côté d’une boutique où l’on fabrique des étriers. Les planches des moulins à vent et à eau contiennent aussi des chevaux et des ânes.

À une époque et sous un titre que je n’ai pu déterminer, Stradan a dessiné — et peut-être peint — les portraits équestres des douze Césars. Ludolph Smids Smids, poète et médecin hollandais, 1649-1720 a utilisé ces planches dans son livre : Romanorum Imperatorum Pinotheca, sive Duodecim Imperatorum Simulacra ... (Amsterdam, Henri Desbordes et Pierre Sceper, 1699), petit in-4° de 26 feuillets de texte et 12 planches signées par Strada. Mais, à ce moment, Stradan était mort depuis plus de 90 ans et l’examen des planches de l’ouvrage de Smids montre que les cuivres avaient déjà subi de nombreux tirages, car les épreuves sont pales et médiocres et contrastent avec la vigueur du frontispice de Rodolphe Schoonebeck et d’une planche finale allégorique signée C. de Pas . Suivant la tradition de l’époque, (voyez Simon Winter , Aldrovande , Gesner , Jonston , etc.) Stradan a représenté le cheval de Jules César avec des doigts humains.

Les chevaux de Stradan sont tous lourds et épais : ce sont de vrais chevaux de camion, et si ceux de son Equile sont fidèlement « ad vivum delineati » d’après l’écurie de Don Juan d’Autriche , je plains ce grand capitaine d’avoir été obligé de monter de semblables mastodontes. Leur anatomie est souvent inexacte et quelques-uns sont d’un dessin déplorable. Mais, malgré tout, ils sont agréables à regarder, surtout ceux qui sont représentés dans des scènes de chasse, de combats, ou se battant entre eux : ces scènes sont pleines de mouvement et d’animation; la fougue et souvent la fureur des combattants, la difficulté vaincue dans la curieuse diversité des attitudes font oublier les incorrections du dessin. La gravure de Philippe Galle , d’ Adrien Collaert , d’ Henri Goltzius et de Wierix contribue aussi, par sa perfection, à l’heureux effet de certains sujets. » Mennessier de La Lance (1915-1921)