« L’activité physique imposée au cheval athlète a pour principale conséquence une
augmentation considérable de ses besoins en énergie, dont la couverture est assurée
par des apports alimentaires importants. Nous avons posé l’hypothèse que cette activité
physique pouvait perturber la digestibilité des constituants énergétiques de la ration.
Le but de ce travail a été de d’évaluer l’impact de l’entraînement d’endurance sur
la digestibilité des constituants énergétiques. Pour ce faire, nous avons dû, dans
un premier temps, adapter les méthodologies conventionnelles à une utilisation chez
le cheval athlète réalisant une activité quotidienne. Premièrement, nos résultats
ont montré qu’il était possible de réduire à trois et quatre jours la durée de la
période de collecte des fèces pour la mesure du temps de rétention moyen (TRM) total
et de la digestibilité totale apparente respectivement. Nous avons validé l’utilisation
d’une collecte partielle des fèces pour la mesure du TRM total et montré que l’« acid
detergent lignin » (ADL) était un marqueur adapté pour la mesure de la digestibilité
par collecte partielle. Deuxièmement, nous avons montré que la deuxième semaine après
une compétition d’endurance représentait une période optimale pour réaliser nos mesures.
Les mises au point techniques terminées, le modus operandi adapté a été utilisé pour
étudier l’impact de niveaux d’entraînement croissants sur la digestibilité chez des
chevaux d’endurance. Les résultats obtenus ont été les suivants : la première année
d’entraînement, une augmentation de la digestibilité probablement liée à un TRM plus
long chez des chevaux à l’entraînement a été constatée, mais pas la deuxième année.
L’amélioration de la digestibilité des constituants énergétiques de la ration chez
des chevaux entraînés, et les mécanismes mis en jeu, doivent être confirmés mais pourraient
avoir des conséquences sur les recommandations nutritionnelles chez le cheval athlète. »
Présentation de l’éditeur (2009)