« L’Asie Centrale mérite bien son nom. D’abord parce qu’elle se trouve, en effet,
au centre de l’Asie. Mais aussi parce que les jeux des grandes puissances en ont fait,
à plusieurs reprises, le centre du monde. Ce que montre ici Jean-Louis Gouraud, c’est
que cette vaste région de steppes et de déserts, berceau du cheval de prjewalski et
de l’akhal-téké, de Gengis Khan et de Tamerlan, peut également être considérée comme
le centre du monde… du cheval. En tout cas, comme un des principaux foyers de création
et d’expansion de variétés chevalines et de techniques équestres. Simultanément creuset
de civilisations et théâtre d’affrontements sanglants, carrefour du commerce entre
l’Orient et l’Occident (par les fameuses Routes de la Soie) et champ de batailles
ininterrompues, l’Asie Centrale fut à la fois l’enfer et le paradis des hommes — et
de leurs chevaux.
Mongolie et Mandchourie, Afghanistan et Turkménistan, Sinkiang et Ferghana, Kirghizie
et Kazakhstan : ces noms résonnent comme une litanie, un poème, une incantation dans
l’i- maginaire de tout cavalier, tout amateur de chevaux, tout voyageur. C’est là
que nous entraîne cette fois Jean-Louis Gouraud, « globe-trotteur » impénitent, qui
nous avait déjà promené, dans ses ouvrages précédents (parus dans la même collection),
à travers le monde pittoresque du cheval :
Russie, des chevaux, des hommes et des saints
(Belin, 2001), puis
L’Afrique, par monts et par chevaux
(Belin, 2002). » Présentation de l’éditeur (2005)