« Dans cette technique de localisation lésionnelle, on injecte une substance radioactive
qui va s’absorber sélectivement sur les zones ou le métabolisme osseux est augmenté,
notamment les fractures de fatigue. Puis on mesure avec une sonde manuelle l’activité
nucléaire à différents points préétablis de la structure incriminée (membres, bassin).
Un logiciel trace les histogrammes de comparaison droite/gauche. L’interprétation
des résultats doit tenir compte du contexte clinique et de l’existence de faux positifs
et négatifs. En respectant certaines précautions, le risque encouru par les opérateurs
est faible. Comparée à la gamma-caméra, la technique manuelle est moins coûteuse,
moins dangereuse, mais moins spécifique et moins adaptable (tissus mous). En deuxième
partie, nous décrivons le contexte d’utilisation de la scintigraphie dans une clinique
anglaise de Newmarket pendant 7 mois. Environ 2 scintigraphies sont réalisées par
semaine, le plus souvent chez de jeunes pur-sang présentant une boiterie aiguë, modérée,
pour lesquels les autres techniques de localisation n’ont pu aboutir (inspection,
palpation, anesthésies locorégionales) ou être réalisées (cheval dangereux, suspicion
de fracture). Dans 2/3 des cas ou elle a été mise en œuvre, la scintigraphie a participé
directement au diagnostic (souvent couplée à la radiographie). Cependant, elle semble
réservée à un type d’association qu’on ne trouve pas en France (11 vétérinaires équins)
d’autant plus que d’autres techniques la supplantent déjà (échographie osseuse pelvienne).
» Présentation de l’éditeur (1998)