« « Ma femme trouvait Dalton “magnifique”. Ma femme trouve tous les chevaux “magnifiques”,
même sa vieille jument Malika, qui mange plus vite que son ombre. Je tentai de me
rendre maître de Dalton dès le lendemain. Je m’étais dit : si tu ne le montes pas
tout de suite, tu ne le monteras jamais. Je me connais. »
Quand une femme dévoile son désir de chevaux (rêve d’enfance, serment d’adolescente,
défi de l’âge mûr : 80 % des cavaliers sont des cavalières) que peut faire son mari,
la première surprise passée ? Monter à cheval, comme tout le monde. Au moins pour
ne pas rester seul. Mais quels rapports établir avec une créature que l’institution
scientifique déclare n’avoir qu’un Q.I. à un chiffre mais qui, dans la compétition
pour le pouvoir sur le cavalier, manifeste une redoutable efficacité ? Au point d’accaparer
radicalement les bons sentiments de l’épouse (en qui il trouvera toujours une protectrice
inconditionnelle) et de mettre en péril la survie du couple ?
Dans ce récit plein de charme et de drôlerie qui met en scène un ménage commencé à
deux et poursuivi à trois et davantage, au rythme de l’adoption des chevaux à un âge
où la plupart des gens sont devenus raisonnables, l’auteur raconte sur un ton inimitable,
plaisant et inoubliable avec Dalton, un cheval cabotin, trop intelligent pour être
honnête. Le roman de Bernard Mahoux aura au moins le mérite de rétablir la vérité
: c’est l’homme qui est la plus belle conquête du cheval.[Bernard Mahoux est l’auteur
d’une saga en sept volumes intitulée « La Malédiction des Trencavel », qui fait revivre
le Midi à l’époque des troubadours et des Cathares.] » Présentation de l’éditeur (2006)