Bibliothèque mondiale du cheval

Traité sur la Cavalerie — 1786 / DRUMMOND DE MELFORT Louis-Hector COMTE, 1786
Traité sur la Cavalerie, par M. le Comte Drummond de Melfort, Maréchal de Camp des Armées du Roi et Inspecteur-Général des Troupes légères. / DRUMMOND DE MELFORT Louis-Hector COMTE
: Dresde , chez les Frères Walther, 1786
: 6 feuillets non chiffrés pour le titre, la dédicace, l’Avant-Propos, la Table des articles et 168 p. de texte au T. I; 4 feuillets non chiffrés pour le titre, la table des articles, un catalogue des livres militaires imprimés chez les frères Walther à Dresde, et 124 p. de texte au T. II. Jolie vignette allégorique sur les titres
: 2 vol.
: 168 et 124 p.
: in-4°
Français

: Equitation / Dressage - travail du cheval

« Les planches de cette édition différent entièrement de celles de l’ édition précédente par leur contenu, leur disposition, leur format et leur nombre : à la suite du T. I se trouvent 34 planches in-4°, doubles, les planches 11, 17 et 23 se dépliant et quelques-unes contenant 2 fig. Après le T. II, il y en a 4 marquées A. B. C. D et 22 numérotées; les planches A. B. C. D. et les planches 15 et 22 se dépliant, soit en tout pour les 2 Tomes 60 planches.

On a réuni, à la suite de chacun des Tomes qu’elles concernent, celles jointes au texte et celles de l’atlas de l’édition de 1776. Bien entendu, celles ajoutées aux exemplaires de 1789 (sur l’équitation) ne s’y trouvent pas.

L’augmentation du nombre des planches a été nécessitée par la diminution de leur format; en effet, les grandes planches de l’ édition de 1776 sont souvent, dans celle-ci, divisées en deux ou trois pour les ramener au format in-4°. Les dimensions des personnages et des chevaux sont très réduites, leur dessin est médiocre. Dans plusieurs planches, les formations et les mouvements sont représentés par de simples plans au lieu de l’être par les fig. individuelles des hommes et des chevaux. Enfin les cartouches sont supprimés et quoique le texte soit entièrement en français et identique à celui de 1776, les titres des planches, la désignation des mouvements, les grades des officiers et leur emplacement dans les manœuvres sont ici en allemand.

Drummond de Melfort avait fait en 1748 un Travail sur la Cavalerie qui constituait « une espèce de Code pour l’exercice particulier d’un Régiment et qui fut lu et approuvé dans une Assemblée d’Inspecteurs qui se tint, en 1749, chez M. le Comte d’Argenson. » Préface du Traité. . Ce Travail est resté manuscrit. En tout cas, je n’ai trouvé aucune trace de sa publication, ni dans les Bibliothèques Nationale, de la Guerre et de Saumur, ni dans diverses archives. Ce Travail est d’ailleurs souvent cité et, je crois, presque entièrement reproduit dans l’ouvrage de 1776.

Le Traité sur la Cavalerie se divise en 3 parties : la 1 re traite des Haras, de l’Équitation et du Dressage, la 2 e des Manœuvres, la 3 e des Marches, du Service en campagne et des Combats. C’est un véritable monument élevé à la cavalerie par l’auteur Il fut, dit-on, ruiné par les frais formidables de cette publication. dont les idées furent parfois combattues de son temps. On prétendait que, rompant avec les traditions, il voulait tout bouleverser. Il fut cependant, sur bien des points, un précurseur. Il chercha, souvent avec bonheur, à simplifier les mouvements difficiles et compliqués d’alors, proposa le guide au centre, la formation sur deux rangs, donna de bonnes règles pour la direction, pour le réglage des allures et pour le service en campagne. Ce n’était pas un théoricien en chambre : il avait fait la guerre pendant près de trente ans et son Traité est le fruit de sa longue expérience. Certains de ses principes ont sans doute vieilli, surtout ceux qui touchent à l’emploi combiné des diverses armes, que la transformation des armes à feu a naturellement bouleversé, mais il n’en est pas moins vrai qu’après lui — et récemment encore — les règlements de manœuvre et les doctrines tactiques ont, plus d’une fois, porté la trace de ses travaux.

Son Traité sur la Cavalerie n’est pas très rare, mais il est assez difficile de le rencontrer en bon état. L’édition de Dresde, très inférieure pour les planches, mais beaucoup plus commode à lire à cause de son format plus maniable, est très rare. » Mennessier de La Lance (1915-1921)

Notes : dédicace des frères Conrad et Frédéric Walther au Comte de Brühl, Grand-Maître d’Artillerie du Royaume de Pologne, Staroste de Varsovie, etc., etc.