Une école d’équitation à la fin de la Renaissance / MAGNIN Frédéric, 2019 | |||||||||||
Une école d’équitation à la fin de la Renaissance; le traité inédit du sieur de Lugny
(1597) — édition critique précédée d’une introduction historique, Frédéric Magnin
/
MAGNIN Frédéric
et
LUGNY Louis CHARDON DE
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Français | |||||||||||
EAN | 9782956760207 |
« Composé en 1597 par le sieur de Lugny alors qu’il était écuyer du gouverneur de
Saumur Duplessis-Mornay, "L’ordre que doit tenir le cavalier envers ses écoliers"
est le second traité d’équitation écrit par un Français. Révélés récemment par la
découverte de sept manuscrits issus de bibliothèques allemandes et scandinaves, Lugny
et son traité étaient jusqu’ici parfaitement inconnus.
Louis de Chardon, sieur de Lugny (1557–vers 1618), gentilhomme tourangeau et huguenot,
appartenait à une famille au service de Renée de France, duchesse de Ferrare. Après
avoir été employé successivement par le maréchal d’Aumont et par Duplessis-Mornay,
il exerça ses talents comme maître d’équitation auprès des étudiants de la puissante
« nation germanique » de l’université d’Orléans. L’étude du personnage et de son œuvre
permet de renouveler notre regard sur ce moment clef où l’on vit la France – auparavant
pleine d’Italiens – se remplir d’écuyers français transmettant cet art équestre qui,
en pleine « crise » d’identité nobiliaire, assurait à la fois la continuité des exigences
de la vertu chevaleresque, et l’introduction des nouvelles valeurs du paraître selon
le modèle curial.
La diffusion de ce traité, orientée surtout vers le Saint-Empire, confirme la vivacité
– aux côtés de la littérature équestre imprimée depuis 1550 – d’une circulation de
l’écrit manuscrit à laquelle participeront finalement plagiaires et autres « voleurs
de textes ». Avec la circulation en Europe des traités, les académies d’équitation
constituent l’autre vecteur essentiel du transfert culturel depuis l’Italie. Lugny
et son livre offrent ici l’occasion de réexaminer la conception classique d’institutions
dont l’origine reste obscure du fait de la rareté des archives. Au tournant du XVII
e
siècle, le sieur de Lugny, écuyer freelance, témoigne de la rude concurrence à laquelle
se livraient écuyers italiens ou nationaux pour satisfaire la demande des jeunes nobles
étrangers sur les itinéraires du Grand Tour. » Présentation de l’éditeur (2019)
: MAGNIN Frédéric
: LUGNY Louis CHARDON DE
: académie , écuyer , France , italie , traité d’équitation