Bibliothèque mondiale du cheval

« Cette édition est complètement remaniée. Dans sa préface, l’auteur dit que « dans cette 12 e édition, qui se distingue des éditions précédentes, il a corrigé des passages incomplets et effacé ceux inutiles. »

Le titre indique déjà d’importantes additions, mais le corps de l’ouvrage montre l’évolution de la nouvelle « manière » du maître. La définition de l’équilibre, la mise en jeu des déplacements de poids^[1] L’idée de l’utilisation de ces déplacements de poids avait germé dans la tête de Baucher depuis ses expériences de pesées faites avec le Général Morris , bien antérieures à l’époque où il les appliqua dans la pratique. en sont les éléments principaux, et le Chapitre Nouveaux moyens équestres les développe. Certaines définitions du Dictionnaire sont également modifiées. Enfin, une 16 e planche de Levilly a été ajoutée. Elle est significative, car elle montre un cavalier à pied faisant une flexion d’encolure en la relevant. On sait que l’affaissement de l’encolure était seul enseigné jusque-là par Baucher. Cinq élèves de Baucher, MM. Michel, d’Estienne, Faverot de Kerbrech, Lacorne et de Sainte-Reine ont pris une certaine part dans l’élaboration des parties nouvelles de cette 12 e édition. Des notes de MM. Faverot de Kerbrech, de Sainte-Reine et d’Estienne y sont d’ailleurs reproduites p. 85 et suiv.^[2] Voyez Gerhardt , La Vérité sur la méthode Baucher qui contient une critique spéciale à la 13e édition, mais qui s’applique en réalité à la 12e que Gerhardt semble avoir imparfaitement connue. .

L’ouvrage contient également la description d’un nouveau mors sans gourmette, représenté sur une planche qui a pris le n° 17. » Mennessier de La Lance (1915-1921)

« La méthode de Baucher n’a cessé d’évoluer pendant toute la carrière de son auteur. Nul doute que son enseignement n’ait subi une évolution parallèle. Par contre, le texte des nombreuses éditions successives est resté le même, au moins jusqu’à cette 12 e édition. Apparaissent donc les nouveaux moyens équestres dans lesquels il définit l’équilibre du premier genre, par lequel il entend la légèreté parfaite et constante du cheval, dans toutes les positions, dans tous les mouvements, à toutes les allures; le Principe "Main sans jambes, Jambes sans main" et celui de "la force et du mouvement décomposés". Vingt ans après la première édition de sa méthode, quand il la modifia profondément par l’adoption des procédés de sa "seconde manière", il a chargé cinq de ses élèves - vraiment qualifiés - de rédiger chacun pour leur compte un exposé des derniers perfectionnements qu’il venait de leur enseigner au manège. Trois de ces rédactions figurent dans cette 12 e édition. Aucune cependant n’est supérieure à la sienne. » IFCE