Bibliothèque mondiale du cheval

« C’est un traité très complet d’équitation et de dressage. Chaque leçon est accompagnée d’observations et de commentaires détaillés, judicieux, mais souvent un peu diffus. La progression des exercices donne aussi lieu à quelques critiques, et c’est avec raison que, dans l’analyse de cet ouvrage, le Commandant Picard fait observer que l’on enseigne le passage au cavalier quand il vient à peine de prendre les étriers ^[1] Picard, Origines. II p. 24. .

Le chapitre : De l’impulsion que le cheval communique au cavalier... est intéressant. Pour le dressage, la progression est sage et rationnelle, mais l’abus de la longe au début et celui des piliers à la fin du dressage rappelle trop la première éducation équestre de Cordier. Le dernier chapitre, qui traite des mors et de l’embouchure, se ressent aussi de principes déjà alors heureusement abandonnés. Il n’est d’ailleurs que le développement de celui sur le même sujet de son École du Cavalier à pied.

Cordier n’en était pas moins un écuyer remarquable, élevé dans les principes de l’ancienne école française. Son influence sur l’instruction équestre de Saumur, dont il commanda le manège pendant dix ans, fut profonde et durable. Aussi a-t-il laissé une réputation méritée et un écrivain hippique ^[1] Duplessis — L’Équitation en France . a-t-il pu dire « qu’il fut le réel fondateur de cet enseignement académique de Saumur qui, depuis plus de cinquante ans, brille d’un si vif éclat en France et en Europe... »

On sait enfin que Cordier fut l’un des deux rédacteurs du Cours d’Équitation de Saumur, publié en 1830. (Voyez Cours et Flandrin ). » Mennessier de La Lance (1915-1921)